Mes 10 conseils pour les débutants en randonnée raquettes à neige en hiver

Si le ski mise sur la glisse et demande de l’entraînement, les raquettes nécessitent uniquement de marcher. Ces dernières années, des itinéraires en raquettes faciles pour débutants ont pris leur place dans les domaines skiables. D’ailleurs, mon article sur les stations de sports d’hiver accessibles en train devrait vous intéresser.

On peut vouloir profiter des grands espaces avec plaisir en raquettes si l’on est pas assez aguerri pour skier. Randonner en raquettes est accessible et facile : on marche à pied ! Le ski de randonnée est technique, cher et réservé aux initiés, tandis que les raquettes sont plus accessibles… mais également plus limités.

Par exemples les skis de rando sont plus appropriés pour des traversées en balcon ou en devers en haute-montagne. À l’inverse, les randonneurs en raquettes se fonderont dans le décor dans une forêt, ce qui n’est pas le cas du skieur.

Quand l’achat d’une paire de skis de randonnée, des fixations de bâtons, de chaussures revient à plus de 1000€ facilement, la paire de raquettes démarre autour de 100€, un prix très abordable pour débuter. Et on réutilise les chaussures de randonnée classiques. Ou éventuellement des chaussures d’hiver avec une couche isolante contre le froid. Les modèles pour débutants suffisent amplement sur des pistes sécurisées ou à faible dénivelé. En revanche, les fixations fournies tiennent mal les chaussures en cas de poudreuse fraîche et battante. Enfin les pointes et les crampons, moins étudiées pour, limitent la progression dans les pentes raides ou gelées.

J’ai utilisé pendant 6 ans chaque hiver des TSL 226 qui ont fini par atteindre leurs limites. Les chaussures sortaient des fixations trop facilement. Je suis monté en gamme en choisissant des TSL Highlander Adjust qui autorisent des expéditions plus abouties.

Les raquettes nécessitent de régler les sangles (à l’avant de la chaussure puis au talon), de prendre vos bâtons, de marcher et c’est tout.

Alors oui, le tamis plus ou moins long ou large pourra éventuellement vous gêner dans les jambes, faites attention de choisir la bonne taille des raquettes (en fonction de la taille des chaussures et du poids) vous ne devriez pas avoir de soucis à vous faire. Lors de montées une cale aide à soulager vos pas. On peut aussi bloquer les raquettes en descente avec une barre à descendre mais la neige secoue alors les mollets.

Les enfants et la famille apprécieront certainement cette activité ludique qui leur permet d’approcher la neige au plus près. La pratique est accessible aux débutants de tout âge vraiment même aux seniors !

La popularité croissante des raquettes en tant que sport d’hiver ces dernières années autorise les escapades dans les grands espaces comme sur les hauts plateaux du Vercors et le Jura tant que ces lieux ne présentent pas de risque d’avalanches. Pour toute sortie non sécurisée par un balisage, je vous conseille de vous équiper et de vous former pour manier le dispositif de sécurité (DVA, pelle, sonde) ou d’avoir recours à un accompagnateur en montagne.

Les stations de ski de descente et de ski nordique développent toutes des itinéraires balisés pour piétons sur des sentiers. En toute sécurité, vous pouvez accéder à des sommets et points de vue remarquables. Par exemple, la Féclaz (site de ski de fond en Savoie) propose une piste pour se rendre à la croix du Nivolet par ce moyen. Je l’ai même fait de nuit !

En hiver, après des chutes de neige, la nature semble toute silencieuse, emmitouflée. La randonnée en raquettes demeure un excellent moyen de se rendre en montagne de la même manière qu’en été en randonnée classique. Bien sur, il faut adapter le parcours, étudier les topos, avoir des équipements de sécurité et éviter les zones exposées aux avalanches. Par chance, si vous randonnez en raquettes après des chutes de neige, sans trace au sol, vous vous sentirez comme un trappeur en pleine nature. Guettez les traces de pas de la faune sauvage pour comprendre que vous êtes loin d’être seuls dans la nature, en montagne.

Ces dernières années, la pratique du ski de randonnée grandit ce qui contraint à une cohabitation des usages. Vous pouvez choisir des itinéraires plus confidentiels et moins alpins pour préserver votre tranquillité.

Tout dépend du terrain affronté. Par principe, ce n’est pas difficile, il suffit de marcher, il n’y a pas vraiment de technique à acquérir pour les néophytes.

Sur les itinéraires proposées par les stations de ski, très souvent les pistes sont préparées, balisées et le dénivelé très modéré. Les novices peuvent se lancer sans craintes et la famille entière prendra un vrai plaisir à pratiquer cette activité conviviale.

En revanche, pour des itinéraires en montagne, une belle couche de neige vierge ralentit considérablement la progression. Quoiqu’il en soit, il faut savoir s’orienter car le balisage devient caché sous la neige. La pente peut être plus soutenue et il faut non seulement soulever son poids mais également les raquettes chargés de neige. Comptez aussi sur le potentiel risque d’avalanches à ne pas négliger.

Cet article pour choisir une tenue de randonnée en hiver détaille bien les principes pour limiter la progression désagréable du froid dans le corps.

Pour résumer, fonctionnez en système d’habillage en trois couches pour le haut du corps et éventuellement un collant en dessous du pantalon. Privilégiez des matières comme la laine mérinos auprès du corps et des isolants comme la plume ou synthétique pour les doudounes. Il est impératif de couvrir les quatre points d’entrée du froid : tête, cou, pieds et mains.

Les pieds sont souvent le maillon faible, si vous êtes sensibles, n’hésitez pas à investir dans des chaussures de randonnée pour temps froid.

Attention, quand on randonne, on transpire, à vous de bien réguler l’utilisation de vos couches quitte à avoir de la rechange.

Pour être honnête, sur une piste damée et sécurisée, les balades sur la neige sans raquettes restent envisageables. Donc oui, en effet, sur ce genre de pistes avec la neige tassée, vous ne verrez pas franchement l’utilité des raquettes, tout au plus, vous pourriez chausser des crampons pour chaussures afin d’éviter de glisser.

En revanche, si elle est poudreuse, lourde, gelée, l’usage des raquettes est préférable. Imaginez-vous vous enfoncer de 50 cm après des fortes chutes de neige, et ce à chaque pas. Les raquettes avec leur grande portance permettent de limiter cet effet. Selon la construction des raquettes, elles peuvent également vous permettre de bien vous déplacer sur une montée assez prononcée, chose difficilement réalisable à pied ou alors à vos risques et périls !

Il est difficilement concevable de randonner en raquettes quand il n’y a pas de neige, n’est-ce pas ?

À l’inverse, ce n’est pas parce qu’il y a de la neige que c’est praticable. Pour les pistes sécurisées et damées, attendez qu’elles aient été préparées après de fortes chutes de neige. Si aucune trace n’a été faite et que le balisage est recouvert par la neige, vous n’irez pas bien loin.

En revanche, en montagne, il faut bien étudier l’itinéraire pour identifier le risque d’avalanche et vérifier que les conditions nivologiques soient bonnes. Évitez la neige gelée sur forte montée, et à l’inverse la soupe, la neige de printemps vous fatiguera inutilement. Les raquettes ont aussi leurs limites, elles ne sont pas une réponse pour tout type de neige.

Alors, vous avez l’embarras du choix !

Avec d’autres collègues blogueurs, nous avons rédigé une sélection de randonnées en raquettes dans les Alpes du nord au sud.

J’ai également cette expérience presque polaire lors de cette Randonnée raquettes dans le Jura de 2 jours en refuge gardé d’un niveau facile.