En quête d’une randonnée pédestre ssauvage de plusieurs jours dans les Pyrénées ? L’itinéraire du tour des Pérics se consacre, sur 4 à 5 jours, de vous faire vivre une expérience en montagne entre les Pyrénées-Orientales et l’Ariège. Allez, je vous dis tout !
Le parcours officiel propose 4 jours de marche en boucle et de refuge en refuge. Vous pouvez également planter la tente à proximité. Cela dit, en étudiant les topos, j’ai trouvé pertinent de rallonger la boucle pour réaliser un mix entre le tour du Carlit et la rando les Pérics. L’assemblage des deux parcours permet de vivre plusieurs jours en pleine nature. Les sites les plus populaires restent les mêmes : pic Carlit, lac des Bouillouses, lac et refuge des Camporells, la vallée d’Orul et le sentier de grande randonnée GR 10.
- Détails pratiques de cet itinéraire de montagne entre les Pyrénées-Orientales et l'Ariège
- Notre expérience d'une randonnée sur le Tour des Pérics de 5 jours
- Jour 1 : Départ de l'itinéraire au col de Puymorens, portella de la Coma d'En Garcia et lac de Lanoux
- Jour 2 : le pic Carlit toit des Pyrénées-Orientales et le lac des Bouillouses
- Jour 3 : Refuge des Camporells, col de Terrers, vallée d'Orlu et refuge d'En Beys
- Jour 4 : Le coll de Coma d'Anyell et le refuge des Bésines
- Jour 5 : descente vers l'Hospitalet-près-l'Andorre et fin de la boucle au col de Puymorens
- Mon avis sur le tour des Pérics
Détails pratiques de cet itinéraire de montagne entre les Pyrénées-Orientales et l’Ariège
- Distance : 58 kilomètres
- Dénivelé : 3300 mètres
- Durée : 5 jours de marche. Bivouacs et dernière nuit au refuge des Bésines, très confortable. Autres refuges sur l’itinéraire officiel : Camporells, En Bays, des Bouillouses
- Difficulté du tour des Pérics : La section entre les refuges d’En Bays et des Bésines s’avère technique. L’ascension par la face ouest du pic Carlit est très raide mais peu technique. En revanche la descente du côté des lacs du Carlit l’est. Le balisage sur les sentiers est très bon et emprunte en bonne partie le GR10 et par moment du GR7.
- Carte IGN du tour des Pérics : carte topographique IGN 2249ET – FONT-ROMEU et 2249OT – BOURG-MADAME
- Départ/Arrivée et accès : col de Puymorens. La gare ferroviaire de Porté-Puymorens, desservie par des trains depuis Toulouse et Paris se situe à quelques kilomètres du col. Un jet d’auto-stop et vous êtes au départ de la randonnée.
Un dénivelé et une distance journalière modérés formaient les critères principaux de cette randonnée de plusieurs jours en montagne. Le départ ne devait pas se trouver loin de la gare de retour pour mon ami qui m’accompagne. Malgré une ambiance montagnarde moins impressionnante que dans les Alpes, cette randonnée de 5 jours dispose d’un cadre sauvage et préservée dans le parc naturel des Pyrénées catalanes à plus 1900 mètres d’altitude. Je considère tout de même l’approche du pic du Carlit comme de la haute montagne avec quelques pas d’escalade nécessaires sur le versant ouest du lac des Bouillouses, non loin de Font-Romeu et des Angles. En raison du lien historique avec la Catalogne espagnole, les noms des sommets prennent résolument des accents catalans.
Notre expérience d’une randonnée sur le Tour des Pérics de 5 jours
Il chevauche entre l’Ariège et les Pyrénées-Orientales à travers les régions naturelles de Cerdagne, du Capcir et de la Haute-Ariège. Les gardiens des refuges du secteur souhaitaient mettre en avant leurs montagnes de coeur autour du sommet des Pérics à 2810m. Ce parcours prévoit des étapes calibrées pour dormir en refuge, cependant il ne forme pas véritablement une boucle alors que le maillage des sentiers balisés le rend possible. La section entre l’Hospitalet-près-l’Andorre et le refuge des Bésines reste en aller-retour.
Nous avons conçu ce « grand » tour des Pérics au départ du col de Puymorens qui inclut l’ascension du pic Carlit, point culminant des Pyrénées-Orientales. Par contre, en l’absence de refuge entre le col de Puymorens et le lac des Bouillouses, le bivouac sur le tour des Pérics devient nécessaire. Sans tente, vous pouvez adapter le parcours avec une nuit à la cabane de Rouzet et éventuellement faire l’impasse sur l’ascension du Carlit.
Pour d’autres randonnées et visites aux abords des Pyrénées, je vous conseille :
Jour 1 : Départ de l’itinéraire au col de Puymorens, portella de la Coma d’En Garcia et lac de Lanoux
Quoi ? Oups, la boulette
Je viens de me rendre compte ne pas avoir pris la tente de trekking 2 places comme initialement prévu, pour gagner du poids et éviter de passer de longues heures seul le soir. Nous partons avec nos tentes de randonnée 1 place respectives, heureusement que mon ami a prise la sienne.
On va vraiment grimper ça ?
Jour 2 : le pic Carlit toit des Pyrénées-Orientales et le lac des Bouillouses
Accessibles depuis le lac des Bouillouses, site touristique majeur dont l’accès est encadré l’été, ces lacs au nombre de 11, se montrent également propices aux pique-niques et balades en famille au milieu des pentes herbeuses. En revanche la baignade est interdite. La notion du temps perdue, c’est même pris au dépourvu d’un nouveau cadeau du ciel que nous finissons d’installer le campement au dessus d’une zone marécageuse rempli de ruisseaux au nord du lac des Bouillouses. Nous prenons le diner dans la pénombre des lueurs furtives et orangées du coucher de soleil. Le lever de soleil est du même calibre, je passe environ 30 min à photographier les environs au fur et à mesure de l’apparition des dorures sur les hautes montagnes, dont notamment le Grand Péric.
Jour 3 : Refuge des Camporells, col de Terrers, vallée d’Orlu et refuge d’En Beys
Attention tout de même à quelques pentes avalancheuses à proximité même du plateau. Le passage du col de Terrers à 2407 m, après avoir franchi sur la crête le pic de Mortiers et le puig Terres, marque la bascule en Haute-Ariège tout près de l’Aude sous d’épais nuages. Le vent froid omniprésent nous oblige à enfiler la doudoune et une veste imperméable et à randonner en ordre resserré pour ne pas se perdre de vue dans ce brouillard imposant. Le ciel ne se dégage qu’à l’amorce de la réserve nationale d’Orlu, sublimée par la la fameuse dent d’Orlu en forme de pointe. Elle domine la vallée sauvage de l’Oriège qui pourrait être confondu avec une de ces vallées alpines du parc national des Écrins avec ces pentes sévèrement inclinées.
La réserve est l’hôte d’une faune et flore sauvage abondante, c’est l’endroit rêvé pour observer marmottes, isards, lagopèdes et gypaètes. Un troupeau sauvage d’isards, l’équivalent des chamois alpins, pris de surprise par notre présence déguerpit aussitôt de notre sentier en balcon. Le vent a masqué notre présence à leurs oreilles.
Seules quelques lueurs du soleil sur les sommets du coin annoncent une journée ensoleillée. Nous attendons les coups de 10 heures pour nous diriger vers le refuge de Bésines ce qui semble représenter une formalité. C’est sans compter sur la partie la plus technique du tour des Pérics.
Jour 4 : Le coll de Coma d’Anyell et le refuge des Bésines
Jour 5 : descente vers l’Hospitalet-près-l’Andorre et fin de la boucle au col de Puymorens
La dernière montée marque le retour dans les Pyrénées-Orientales pour se terminer tranquillement au col de Puymorens en contournant le pied du pic de Querforc. Après 5 jours de randonnée dans les Pyrénées, les chevaux de Merens, la race locale et les vaches Gasconne, typiques du Sud Ouest continuent de paisser paisiblement. L’après-midi est l’occasion de débriefer de notre tour des Pérics autour d’une bière, avant de se quitter en fin de journée, non sans esquisser quelques idées de futures randonnées pédestres. Peut-être dans 50 ans, qui sait ?
Mon avis sur le tour des Pérics
J’ai réalisé le tour des Pérics sur 5 jours en septembre 2021, une période que je considère idéale. Les journées restent douces sans être trop chaudes. Pour les nuits en tente, je conseille de vous équiper d’un bon sac de couchage, d’un bon matelas et de vêtements thermiques.
Quel souvenir je garde de ce trek ? Excellent ! Non seulement pour l’avoir réalisé avec un ami, mais nous avons eu des endroits pour établir le bivouac absolument fabuleux. Que de beaux levers et couchers de soleil. Globalement les chemins restent relativement abordables, excepté entre les refuges des Bésines et d’En bays assez techniques. L’ascension et la descente du Carlit demande la prudence.
Les paysages et les grands espaces procurent une immersion à haute altitude, de quoi fabriquer des globules rouges. Les vallées traversées diffèrent tous de leur environnement entre celle d’Orlu très marqué et celle des Camporells très ouverte. Enfin, la multitude de lacs rend également l’expérience saisissante.
En quelques mots : je conseille. Et si vous n’aimez pas camper, vous trouverez de quoi dormir dans les refuges ! Si vous aimez mes récits et expériences, vous trouverez également votre bonheur avec mes randos de plusieurs jours sur le blog.
* Cet article contient des liens affiliés. Pour toute transaction sur les liens présentés, votre prix reste le même mais je touche une commission. Elle contribue à financer les frais du blog et à le maintenir en vie ! Merci !