Vous cherchez une petite escapade en nature avec nuit en cabane à proximité de Grenoble ? Du haut de ses 1825 mètres d’altitude, je vous propose de gravir la Croix du Léat, une randonnée classique du massif de Belledonne. Si votre timing s’avère bon, vous aurez le privilège d’assiter au coucher du soleil pour ensuite dormir au chalet du Bout.
Détails pratiques de cette rando dans Belledonne en hiver
- Distance : 8 km
- Dénivelé : 700m
- Durée : une demi-journée en temps normal. Mais pour ce coucher de soleil hivernal, une nuit au chalet du Bout n’est pas de trop.
- Difficulté : Aucune à part quelques pentes raides dans la face nord de la Croix du Léat si vous ne descendez pas au lac du Léat
- Cartographie: IGN 3433OT “Allevard”
- Départ/Arrivée et accès : Parking de la Bourgeat Noire, voiture obligatoire. Attention la route peut être difficilement praticable en hiver, pneus neige et conduite sûre impératifs.
Si vous envisagez de parcourir cette randonnée en été, je vous recommande de faire une boucle depuis la Bourgeat Noire. Prenez le parcours dans le sens de la montée et une fois à la Croix du Léat, continuez en direction du refuge de l’Oule pour ensuite revenir au parking initial. En cas de conditions hivernales, ne vous aventurez pas vers l’Oule en raison de risques d’avalanches. Au cas où, n’hésitez pas à vous tourner vers une autre rando raquettes dans Belledonne et éventuellement lire mes conseils pour faire des raquettes.
La Croix du Léat au départ de la Bourgeat Noire à Gleyzin
Vous disposez de deux manières pour gravir la Croix du Léat en raquettes :
- par Gleyzin et le parking de la Bourgeat Noire.
- par le Grand Thiervoz sur la route menant à Fond de France.
La première option présente un départ magnifique au pied du cirque de Gleyzin. En hiver, son accès s’avère délicat en raison de l’étroitesse de la toute petite route entre Pinsot et Gleyzin. En revanche, l’accès au Grand Thiervoz pose en principe moins de difficultés.
La Croix du Léat représente un sommet très fréquenté par les randonneurs en été. Si cela vous intéresse, retrouvez mon topo qui intègre le lac du Léat, la croix du Léat et l’Oule dans ces randos à travers Belledonne.
Depuis la Bourgeat Noire, le parcours trace son chemin en forêt pendant une heure jusqu’au chalet du Bout. Situé dans une clairière, il donne une vue sur le cirque de Gleyzin et ses sommets comme le Grand Morétan. Nous en profitons pour déposer une partie de nos affaires en vue de la prochaine nuit.
Jusqu’à présent, la trace semblait évidente sur cette piste forestière régulièrement fréquentée. Après le chalet du Bout, vous devrez probablement réaliser vous-même la trace notamment si la neige s’avère fraîche et poudreuse. Si vous connaissez mal les lieux, n’hésitez pas à vous munir de votre GPS et lire mon fichier GPX pour vous orienter.
Je vous conseille d’abord de vous diriger d’abord au lac du Léat, qui se situe 100 mètres en dessous de la croix. Les abords du lac, souvent trop fréquentés l’été, offrent déjà une vue splendide sur le Grand Rocher, les 7 laux et la Chartreuse.
Au bord du lac, le chalet du Léat, reconstruit il y a 20 ans se voit doté d’une excellente isolation et d’un niveau d’équipement. Il s’avère confortable pour passer une bonne nuit mais sa réputation court dans les vallées. Je vous invite à consulter sa fiche sur refuges.info.
Il reste environ 100m de dénivelé à grimper dans un petit chemin sinueux pour atteindre la croix du Léat. Avec sa vue à 360°, elle marque les retrouvailles avec le vent quelle que soit sa provenance. On observer à l’ouest la Chartreuse, au nord, la cluse de Savoie et les Bauges, au sud, le massif des 7 laux, et à l’Est le massif d’Allevard et le Grand Morétan.
Coucher de soleil à la Croix du Léat
Le profil du versant nord de la Croix du Léat se trouve sujet à des pentes raides. En raquettes sur une neige gelée, sa montée peut s’avérer périlleuse. Je préfère faire demi-tour avec les raquettes jusqu’à aborder une pente plus douce et de nous poser pour admirer le coucher de soleil.
Rien ne sert d’arriver trop tôt aux couchers de soleil, ils ne deviennent intéressants réellement que 10 minutes avant. Avant de partir, vérifiez bien l’heure sur le calendrier solaire ou sur l’application pour smartphone LightTrac pour ajuster le timing de la randonnée. Cette soirée sans nuages avec la vallée sous les nuages bas donne la sensation de flotter au-dessus du monde.
Avec la disparition du soleil, les tonalités changent rapidement passant de l’orange, au rose puis au violet, notamment vers le Nord et l’Est vers les Bauges et le massif d’Allevard (Grand Morétan, Grandes Lanches, Grandes Lanches). Le Sud et l’Ouest (massif des 7 laux, Grand Rocher, Dent de Crolles, Chamechaude) restent lumineux plus longtemps.
La température refroidit rapidement et la neige se durcit, nous redescendons maintenant à la lueur de nos frontales vers le chalet du Bout.
Nuit au chalet du Bout
Notre retour au Chalet du Bout s’accompagne d’une fumée et de fenêtres éclairées. Au lieu de rentrer au parking en une heure, nous souhaitons tester notre équipement pour une nuit froide. Le chalet dispose de quatre couchages, avec une table, quelques ustensiles et un poêle en mauvais état et peu performant. Cependant, la fiche info du chalet indique que le poêle fonctionne mieux à présente. Dans la bonne humeur, quatre belges sont arrivés entre-temps, deux d’entre-eux dorment par terre. Une épaisse couche de neige recouvre la source d’eau, nous devons faire fondre la neige pour obtenir de l’eau potable. Avoir plusieurs gourdes en aluminium ou inox s’avère bien pratique le temps de faire refroidir l’eau. Avant de faire fondre la neige dans la popote, pensez à laisser un fond d’eau dans la popote si vous risque de l’abimer.
Tandis que le groupe des quatre belges se prépare pour manger une fondue au Mont Dore, nous avalons rapidement notre classique plat de pates-pesto maison. Du fait de la pleine lune, se rendre dehors sans frontale reste possible.
Nous ne ressentons pas le froid sec et j’en profite pour faire quelques photos de nuit. Le réveil s’avère matinal aux premières lueurs. Une fois le petit-déjeuner englouti et les affaires préparées, une heure nous sépare de la voiture. Je sors réconcilié de cette expérience avec l’idée de dormir en refuge non gardé avec plusieurs personnes.
La différence de température entre le chalet et le parking s’avère palpable. Le hameau de Gleyzin ne voit jamais le soleil en plein hiver, par conséquent les températures ne se réchauffent jamais vraiment.
Cette nuit en cabane a consolidé notre confiance en notre équipement hivernal : nous sommes bien dotés pour affronter des nuits froides à l’abri. Margaux a gardé du confort tandis que je m’achète dorénavant des chaussons en plume.
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