Roulez paisiblement à vélo pour 2 jours sur la véloroute ViaRhôna autour de Chanaz

Vous habitez Lyon, Chambéry ou Genève et vous cherchez un itinéraire vélo pour votre prochain week-end en camping ? Je vous propose d’emprunter une section, accessible aux cyclotouristes débutants, de la ViaRhôna autour de Chanaz en Savoie et de son fameux canal de Savières. 

La véloroute de la ViaRhôna, qui suit le fleuve du Rhône, constitue un des grands itinéraires en Auvergne-Rhône-Alpes. Mon article se consacre à la section entre Saint-Genix-sur-Guiers et Seyssel par Belley et Chanaz en vélo, en voie verte et en voie partagée. Elle constitue une colonne vertébrale pour tout voyage à vélo dans les Alpes et offre une connexion avec une autre piste cyclable, la Belle Via. Dans cet article, je donne toutes les indications.

Détails pratiques et carte de l’itinéraire cyclable de la Viarhôna autour de Chanaz

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Pour ce petit week-end à vélo entre amis, j’ai conçu un itinéraire qui convienne à un débutant. Un cyclotouriste entraîné bouclera sans peine la distance en une journée. 

Les villes de Belley, Chanaz et Seyssel concentrent les principales curiosités du parcours. La proportion de voies vertes en site propre et de voies partagées calmes facilite grandement la découverte du voyage à vélo en famille et en toute sécurité. Les paysages restent superbes, au pied des falaises du Bugey, du Grand Colombier du Jura et parfois des berges du Rhône sauvage. À Chanaz, n’hésitez pas à vous écarter de la boucle cyclo pour vous aventurer vers le lac du Bourget, un joyau des Alpes !

Notre voyage à vélo entre Pont-de-Beauvoisin et Seyssel aux abords du Rhône

Étape 1 : Départ du parcours à Pont-de-Beauvoisin et voie verte de Saint-Genix-sur-Guiers jusqu’à Belley

La distance modeste de notre épopée sur la ViaRhôna autour de Chanaz se justifie par le temps d’accès à la gare de Pont-de-Beauvoisin. En effet, comptez 1 heure depuis Lyon et 30 minutes depuis Chambéry et à des heures peu commodes pour un week-end. Nous enfourchons les vélos sur les coups de 11 heures pour nous rendre à Saint-Genix-sur-Guiers par un itinéraire de liaison balisé.

Dans un premier temps, la route ne se présente guère comme rassurante avec un trafic chargé et des automobilistes impatients. Dès la traversée de la nationale Chambéry — Lyon, les choses se calment en direction de Romagnieu. Juste avant le village, un espace sensible avec une biodiversité préservée peut faire office d’une première pause. En effet, quelques côtes à passer peuvent semer le doute quant à la capacité physique des cyclotouristes qui débutent la randonnée à vélo.

Le lac de Romagnieu, sous son œil aguicheur, ne présente pas à mes yeux un cadre sympathique pour une autre pause, d’autant que son accès se veut payant en haute saison. On entend l’autoroute à proximité, les lignes électriques traversent les airs, bref rien de charmant.

Saint-Genix-sur-Guiers, sous ces façades désuètes, marque la dernière étape avant de retrouver la ViaRhôna. Nous profitons de l’embouchure du Guiers pour le longer sur un chemin en single track jusqu’à sa confluence. Le parcours de liaison s’achève au barrage de Brégnier-Cordon et une route verte au revêtement impeccable nous accompagne. Nous faisons face aux collines du Bugey d’un côté et de l’Avant-Pays savoyard de notre côté. Leurs constitutions calcaires, dominées par des sommets jusqu’à 800 mètres, laissent entièrement la place au fleuve.

De longs kilomètres nous mènent à travers les champs agricoles le long du Rhône et des pistes cyclables en site propre. La passerelle de Virignin, ouverte en juillet 2021, offre un grand service. Elle permet d’éviter une section dangereuse sur une route nationale dans les gorges de la Balme. 

Après avoir posé nos roues de vélo dans les départements de l’Isère, de la Savoie, nous voilà à présent dans l’Ain. Et ce n’est pas encore fini !

Avec ces agences de voyage partenaires, enfilez le casque l’esprit tranquille ! Elles s’occupent de tout ! *

Étape 2 : Poursuite du parcours cyclable : la petite cité de caractère de Chanaz et Seyssel

Notre bivouac près de petits étangs de dérivation se conclut paisiblement au petit matin sous l’œil de pêcheurs imperturbables. Nous laissons sciemment Belley de côté pour rester auprès de la nature. Environ 15 kilomètres séparent Chanaz de Belley sur la piste cyclable de la ViaRhôna. L’alternance de routes de campagne et de petites voies continue et nous pénétrons à ce qui ressemble aux gorges du Rhône. Le lac du lit au Roi à Massignieu-de-Rives révèle un premier panorama parmi les autres à venir dans la journée. 

Les plus flâneurs d’entre vous poseront leurs vélos le temps d’une activité nautique (baignade, paddle, canoë-kayak). La véloroute sous un décor de plus en plus somptueux file vers le nord jusqu’à aboutir au fameux village de Chanaz. Avec sa célèbre passerelle piétonne qui enjambe le canal de Savières, la petite cité de caractère compose le cœur même de notre micro-aventure en vélo. 

Surnommé la petite Venise savoyarde, le village concentre un grand nombre de touristes en ce dimanche de juin. Les ruelles, peu nombreuses, se parcourent rapidement. Les quais réservent de nombreux restaurants pour un repas gargantuesque. 

Les vacanciers se concentrent essentiellement sur la location d’un bateau électrique, d’un canoë ou d’un paddle pour emprunter le canal de Savières. Sa particularité réside dans sa fonction d’émissaire au lac du Bourget : son courant peut s’inverser en cas de crue du Rhône, phénomène rare en Europe.

Je propose quelques curiosités à visiter : 

• Le point de vue de la Pierre noire sur les hauteurs du village.
• Le moulin de Chanaz, essentiellement transformateur de noix.
• Le musée gallo-romain et le site antique de Portout Chanaz.
• La navette bateau vélo du lac du Bourget : j’y reviens dans la section appropriée.

Au nord de Chanaz, nous entrons dans la région naturelle de la Chautagne qui rassemble un grand nombre de plaines agricoles. Elles se situent au pied du Grand Colombier du Jura et en face des monts de la Chambotte. Comptez environ 22 kilomètres pour faire Chanaz Seyssel en vélo.

Nous franchissons Vions, nous nous rapprochons de Culoz pour rester en pleine nature et enfin aborder les rives du Rhône sauvage dans une forêt qui apporte de l’ombre. Une courte section, impérative lors de notre passage, nécessite d’emprunter sur quelques centaines de mètres un chemin de halage. Au pied du massif du Jura, le spectacle s’avère de toute beauté et l’eau du Rhône montre des couleurs bleu pur.

Une section dans les derniers kilomètres reste partagée sur une route départementale. Elle traverse les gorges du Fier avant de retrouver une voie sur les berges jusqu’à notre arrivée à Seyssel en Haute-Savoie. Sachant que la gare se situe de l’autre côté du pont dans l’Ain ! 

Malgré le charme indéniable, nous ne trouvons aucun commerce ouvert pour fêter la fin de notre week-end, excepté une boulangerie sur les quais que je déconseille formellement.

Il me reste à sillonner la section entre Seyssel et Genève en Suisse. Elle aborde essentiellement des routes départementales avec de nombreuses collines à escalader. Je recommande cette partie pour les plus sportifs des randonneurs à vélo.

Détour possible : découvrir le lac du Bourget et l’abbaye de Hautecombe

Un service, sur réservation, permet, en haute saison, d’emprunter une navette bateau entre Aix-les-Bains et Chanaz qui transite également par l’abbaye de Hautecombe et Conjux. Elle remplace la piste cyclable entre Aix-les-Bains et Chanaz sur routes départementales qui ne convient pas aux personnes débutantes. Cela ouvre de nombreuses autres perspectives pour faire du vélo tourisme.

Je dresse mes conseils si la curiosité vous prend : 

Vous cherchez d’autres itinéraires cyclables aménagés dans les Alpes ou sur mon blog cyclotourisme ?

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