Le week-end approche et vous vous mettez en quête d’une randonnée bivouac dans les Bauges de 2 jours ? En plein cœur du massif des Bauges en Savoie, je vous invite à découvrir le tour de l’Arcalod qui compte parmi les plus belles montagnes de la Savoie.
L’itinéraire que je vous propose le sentier de randonnée officiel GRP du tour de l’Arcalod. Ce sommet représente le point culminant du parc naturel régional des Bauges et donne un panorama sensationnel sur une large partie des Alpes. Si vous le sentez, vous pourrez le gravir mais uniquement par beau temps. Plus facile, vous pouvez également rejoindre la pointe de Chaurionde
Le reste du parcours ne représente aucune difficulté. Vous passerez deux cols : le col d’Orgeval et le col de Chérel. Allez, je vous explique tout !
Détails pratiques sur cet itinéraire de randonnée dans les Bauges de 2 jours en bivouac
- Distance: 24 kilomètres
- Dénivelé: 1600 mètres de dénivelé positif
- Durée: 2 demi-journées avec nuit en bivouac ou nuit au refuge d’Orgeval. Attention, la réserve sauvage est interdite !
- Difficulté: les sentiers balisés sont faciles et accessibles aux débutants. Un balisage officiel « Tour de l’Arcalod » est mis en place. Éventuellement, seule la descente de la face Nord du col d’Orgeval peut se révéler délicate.
- Départ/Arrivée: Jarsy, voiture personnelle obligatoire. Possibilité également de se garer au parking de Précherel
- Cartographie: carte topographique IGN 3432OT Massif des Bauges
Sommet emblématique du massif des Bauges, la pointe de l’Arcalod du haut de ses 2217 mètres d’altitude se distingue aisément de loin. Il est possible d’escalader le sommet pour une ambiance aérienne de haute montagne mais il vaudra mieux être léger, sans les sacs à dos, l’ascension est exposée et côté 4. Une variante de mon itinéraire serait de monter à l’alpage de la Croix d’Allant, puis de suivre vers le Plan de la Limace, le Mont de la Coche pour redescendre vers le col d’Orgeval en longeant l’Arcalod.
Enfin, petit mot concernant le bivouac, je ne cite volontairement pas l’endroit où j’ai posé le camp, à chacun d’être responsable en montagne. D’autant que la réserve nationale de chasse et de faune sauvage des Bauges permet de protéger la faune et flore, dans laquelle il est strictement interdit de camper. Prudence, les garde forestiers veillent au grain. Si vous préférez dormir confortablement, vous pouvez très bien envisager cette randonnée dans les Bauges de 2 jours au refuge d’Orgeval.
D’autres itinéraires sont possibles dans les Bauges avec d’autres activités comme le vélo ou les balades en raquettes :
- Une sélection de randonnées en raquettes dans les Bauges.
- Un itinéraire vélo le tour des Bauges.
- Des idées d’activités en hiver dans les Bauges entre raquettes et ski de fond.
- D’autres treks sur le blog et par exemple le Grand Arc en bivouac.
Présentation des montagnes du massif des Bauges
On trouve également d’autres randos plus faciles avec la pointe de la Chaurionde, le mont de la Coche, le Mont Colombier et le Trélod. La roche calcaire, typique des massifs pré alpins ne permet pas la rétention de l’eau, en vrai, il n’existe que deux lacs dans tout le massif : le lac artificiel de Lescheraines et le lac de la Thuile qui fait le bonheur des pêcheurs.
Cependant leurs emplacements peuvent ne pas convenir dans l’organisation de votre parcours. Par exemple, il n’y a que les refuges d’Orgeval et de Coutarse autour du vallon de Bonnevaux, zone la plus belle du massif.
Ma rando bivouac le tour de l’Arcalod
Première partie : le village de Jarsy, le vallon de Bonnevaux
Le village marque le début de la rando directement dans les champs d’alpage. Les vaches sont de bonne compagnie pour ces premiers kilomètres parcourus sans difficulté. Sitôt passé la chapelle de la Lézine, la forêt reprend le dessus.
Citons quelques sommets comme le Pécloz avec sa fameuse arête nord est exposée, les monts d’Armenaz qui plongent littéralement dans le vallon de Bonnevaux. Le parking de Nant Fourchu marque le début de la véritable ascension du col d’Orgeval sur une pente raide et un chemin exigeant composé de roches, cailloux et graviers dans une végétation dense. Progressivement, après une heure de marche, le paysage se découvre avec les prairies herbeuses au cœur d’une combe dans une ambiance alpine.
Seconde partie : le refuge d’Orgeval, le col d’Orgeval
Pour gravir l’Arcalod, il vaut mieux laisser les sacs et n’emporter que le minimum. En effet, le sentier nécessite des pas d’escalade avec de bonnes prises dans la roche. Certains passages sont exposées et aériens sans aucune câble pour aider à la marche. Veuillez à bien suivre le balisage sinon c’est aller au delà de dangers inutiles. Le sommet offre un fantastique belvédère sur une large partie des Alpes : le Mont-Blanc, les massifs de Belledonne et de la Lauzière, le Beaufortain et également le parc national de la Vanoise.
La section entre le col d’Orgeval et le pas de l’Ours nécessite de la vigilance, notamment dans sa première partie jusqu’au chalet de Bonverdan. Durant le printemps des névés peuvent subsister dans cette face exposée au nord. Lors de mon passage, j’ai du être très prudent avec mes chaussures de trail et sans bâtons de marche, j’aurais été en sérieuse difficulté.
Troisième partie : le col de Chérel et retour à Jarsy
Jusqu’au pas de l’Ours, le sentier en balcon est agréable en pleine nature. Le chalet de l’Aup de Seythenex reste en point de mire sur l’autre versant de ce vallon. Je contourne l’Arcalod en longeant également la pointe des Auges, le pas de l’Ours et c’est au Plan de France que je marque le retour vers Jarsy.
Le col de Chérel permet de faire la jonction entre l’Arcalod et le Trélod à 2181m d’altitude. Malgré ses ses pentes raides, il est moins exposé que l’Arcalod et par conséquent plus populaire. La descente emprunte à moitié une piste forestière et un sentier en sous bois.
Un bivouac dans les Bauges et un réveil avec du givre sur la tente
Étant parti sur cette aventure durant les congés du mois de mai, je ne m’attendais pas à rencontrer des conditions météorologiques aussi fraiches. En effet, la bise, ce fameux vent du Nord était omniprésent y compris durant la nuit.
Au petit matin, ma tente de randonnée était complètement sous le givre. J’avais bien senti, à l’intérieur de mon sac de couchage de randonnée que la température était froide sans douter qu’elle soit négative. Rétrospectivement il a fait autour de -4°C cette nuit là et j’ai du patienter quelques heures le temps que l’atmosphère se réchauffe avant de lever le camp.
Durant ces deux jours de randonnée, je devais me couvrir de vêtements chauds, avec le système des 3 couches : un tee-shirt en laine mérinos, une doudoune en fibres synthétiques et un veste imperméable et respirante de type Gore-tex. J’avais également un pantalon de randonnée en bas.
Où camper dans les Bauges ?
Le massif des Bauges possède cet avantage de se situer proche de villes de taille moyenne comme Chambéry et Annecy ce qui le rend accessible. Durant les beaux jours d’été, il est tentant, et je le comprends, d’inviter des amis à aller camper dans les Bauges. Cependant, je ne dirais pas où aller. Tout d’abord, il faut savoir que la réserve nationale de chasse et de faune sauvage définit une réglementation pour le bivouac dans les Bauges et un territoire strict dans lequel il est rigoureusement prohibé.
Pour cette rando, j’ai pris le soin de vérifier que j’étais en dehors de cette zone. Charge à vous d’examiner la carte topo IGN pour déterminer ses limites si vous tenez à camper. Un spot de bivouac a été aménagé au Margériaz et permet donc de camper dans un cadre délimité. Vous pouvez également recenser les chalets et gîtes sur Refuges.info, une véritable mine d’or.
En dernier lieu, je rappelle quelques règles de savoir-vivre et de respect de la nature, notamment si vous faites un bivouac en famille dans les Bauges :
- On parle calmement, comme si on ne voulait pas déranger la montagne.
- On ne fume pas et on redescend les déchets ménagers.
- Pour un bivouac, équipez-vous ! Chaussures, vêtements, sac à dos, sac de couchage (car oui il peut faire froid), trousse de secours.
- On laisse les animaux sauvages comme les bouquetins, chamois, marmottes tranquilles.
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Bonjour
Je ne suis pas douée pour lire les cartes… est ce que c’est au point 12 que vous avez bivouaqué? Merci en tout cas pour les détails de votre randonnée cela a l’air très sympa.
Bonjour,
comme répondu par mail, je vous laisse le soin d’interpréter la carte IGN et notamment les zones interdites aux bivouacs.