Récemment, une amie, Marion, nous a proposé de prêter son kayak biplace gonflable, une belle occasion pour profiter du lac d’Aiguebelette vu de l’intérieur même, au delà des rives et plages plus classiquement fréquentées.
Notre itinéraire sur le lac d’Aiguebelette au départ de Nances
Comprenez bien, nous sommes dans les Alpes, et les rivières prennent rapidement la forme de torrents houleux dont leur navigation serait plus aisé en rafting, notamment en Tarentaise sur l’Isère. Fort heureusement, les Deux Savoie sont fort bien lotis en lacs, celui du Bourget, d’Annecy, du Léman mais aussi celui d’Aiguebelette. Non loin, dans la région voisine de la province historique du Dauphiné, il y a aussi le lac Paladru plus petit mais tout aussi agréable à naviguer. Si je cherche un peu sur Internet, diverses infos sortent comme le Guiers, le canal de Chanaz voire même le Rhône dans sa partie sauvage et c’est ici (lien non affilié) comme rivières navigables.
Pour cette sortie test, nous avons choisi le site du lac d’Aiguebelette pour plusieurs raisons: la proximité avec notre domicile, sa facilité de navigation, l’absence de vent et enfin la beauté du site tout court. C’est même ce dernier critère qui est prépondérant.
Une navigation en canoë-kayak facile à faire en famille
Le lac est à la réception d’une falaise verticale du massif de l’Epine, séparant le lac de la combe de Chambéry, préfecture de la Savoie. Pour mieux apprécier la couleur verte du lac, il suffit d’apprécier la vue depuis les pentes du col de l’Epine ou encore depuis le Mont Grelle au terme d’une randonnée assez facile.
En dépit d’une relative inexpérience en la matière, pagayer sur le lac est plaisant et ludique. Aucune technicité n’est nécessaire si ce n’est d’anticiper les mouvements du kayak, le notre étant très mobile, et de se coordonner avec le coéquipier en biplace. Ce n’est qu’au retour que nous nous sommes rendus compte du vent dominant ce jour là, autant l’aller vers le sud du Lac était facile, le retour vers la maison du lac à Nances a nécessité un peu l’emploi de nos quatre bras. Mais rien de bien significatif étant donné la taille modeste du lac. Petit détail pratique pour les sourds équipés d’appareils auditifs que nous sommes, pagayer dans ces conditions calmes permet de garder nos appareils allumés, cependant, il faut faire attention aux éclaboussures générés par les coups de pagaie. Un tour de cou ou un bandeau épais est fort pratique en l’occurrence. Bien entendu, dans une pratique ultérieure, si nous sommes amenés à naviguer dans des rivières avec des rapides, les appareils auraient plutôt leur place dans les sacs étanches, à nous alors de trouver une autre façon de communiquer.
Pour le reste, je vous laisse admirer !