Parmi les randonnées multi-days proposées dans le parc national Mont Egmont/Taranaki, le Pouakai Circuit est probablement celle qui donne le plus de vues « scenic » comme c’est la coutume de dire en Nouvelle-Zélande. Il existe bien des tracks pour 4/5 jours faisant le tour du volcan mais cela m’attirait moyennement. En effet, j’avais envie de voir autre chose que du « bush ».
Le Pouakai circuit permet de naviguer sur les pentes du Taranaki, ensuite de rejoindre le Pouakai Range et à partir de là, le volcan peut être admiré avant de redescendre au visitor center d’Egmont. C’est parti pour une balade de 2 jours et les nuages, pour le moment couvrent encore le volcan encore considéré comme actif malgré sa dernière éruption datant de plus de 300 ans.
Le track monte directement et sur des escaliers. S’ils n’étaient pas là, le track serait certainement endommagé à cause des glissements de terrain du à la boue. Les escaliers sont bien embêtants mais c’est le meilleur moyen de garder le track en bon état, en dépit des jambes des randonneurs.
Une fois la montée des escaliers achevées, c’est une partie aérienne en balcons que j’affronte. Les panneaux indicatifs de « danger » sont là pour rappeler que par sa situation à seulement quelques kilomètres de la côte Ouest, le climat sur le volcan y est particulièrement capricieux. Il n’est pas rare qu’il pleuve 150mm en une seule journée et la moyenne annuelle des précipitations tourne autour des 7m d’eau… Avant de s’engager dans l’ascension ou quelconque randonnée, il est vraiment judicieux de se renseigner sur la météo.
Aujourd’hui elle est plutôt bonne, la preuve, cela commence à se dégager sur les balcons:
Le track est parfois un peu plus technique et doit traverser des éboulis. Lorsqu’il pleut, c’est certainement un torrent furieux qui doit circuler par ici, heureusement que c’est à sec ces jours-ci !
Il s’agit maintenant de rejoindre le Pouakai Range en traversant un marécage. Heureusement, le track est de si bonne qualité que des caillebotis, secs, sont entreposés et le volcan, complètement dégagé peut être admiré:
Ensuite je dois monter sur les hauteurs pour rejoindre Pouakai Hut qui jouit d’une situation exceptionnelle. On peut à la fois admirer la côte Ouest (New Plymouth inclus) et en remontant un peu, le volcan. Malheureusement, ce soir, les nuages viennent à nouveau boucher le volcan:
Le lendemain matin, le temps s’est nettement dégradé. Ce n’est pas très grave car la majeure partie du temps, je vais évoluer dans le bush, à l’abri du vent et de la pluie. Mais en attendant, il s’agit de se préparer à sortir sous les bourrasques de vent et de pluie:
J’accompagne une randonneuse allemande, pas très rassurée. A deux, on se serre les coudes pour affronter le mauvais temps:
Après avoir rejoint un dernier sommet, Henry Peak (1224m), la dernière partie du track est entièrement sous la « bushline », la ligne de bush. Je retrouve donc la forêt et ses particularités: beaucoup de racines, un track glissant, des traversées de rivière et une moiteur étouffante sans aucune vue possible. Il n’y a rien à y faire, j’ai vraiment beaucoup de mal à apprécier les forêts:
Après quelques heures d’évolution dans la forêt, je rejoins le visitor center d’Egmont. Finalement, Pouakai Circuit est un track varié et idéal pour commencer les multi-days tracks.
Quelques informations
Le DOC néo-zélandais fait bien les choses: une brochure sur le Pouakai Circuit est en ligne et contient toutes les informations nécessaires sur le track. Vous le trouverez ici.
D’autres informations peuvent être trouvées ici
Le circuit est réalisable en 2 jours et fait 25 kms. Il y a 2 huttes payantes le long du parcours et fournissent de l’eau. Il est possible de camper à proximité mais c’est à proscrire en cas de mauvais temps. Des navettes depuis New Plymouth permettent de rejoindre le visitor center d’Egmont: ici
Quels fabuleux paysages !
Ravi d’avoir découvert ton site… Je me « balade » dans ces récits de treks en dehors des sentiers battus et ai l’impression de « vivre » la rando grâce aux nombreuses photos.
Cela me rappelle tellement de sensations vécues 😉
Gaël