L’hiver arrive, il fait froid et les chutes de neige surviennent en montagne. Vous souhaitez connaître des conseils pour choisir votre tenue de randonnée en hiver et comprendre le jargon technique (laine mérinos, plume, isolant, trois couches) vous semble difficile. Dans cet article, je parle simplement de mon expérience pour vous prodiguer mes conseils.
Randonner en hiver doit s’entreprendre avec des vêtements chauds pour vivre ufne belle expérience à ski, à pied ou en raquettes. Mais alors, comment bien choisir sa tenue de randonnée en hiver et à la montagne ? Comment avoir chaud en randonnée et son corollaire, comment ne pas avoir froid en randonnée.
Toutes ces questions vont trouver réponse où je décompose chaque partie de l’anatomie pour formuler une réponse. Je passe en revue le système des 3 couches pour le haut du corps, la tenue aux jambes pour la raquette à neige et enfin toutes les parties les plus fragiles : mains, tête, pieds et cou.
- L'importance de bien choisir sa tenue pour une randonnée en hiver
- Résumé des vêtements pour une randonnée en hiver conseillés
- Mes expériences de randonnées en refuge, en bivouac sous la neige et le froid
- Conseils pour un équipement de rando en hiver
- Acheter au bon moment ses habits pour randonner en hiver
L’importance de bien choisir sa tenue pour une randonnée en hiver
Les conditions météo peuvent changer rapidement et les vêtements de randonnée en hiver, d’ordinaire confortables peuvent ne plus suffir en cas de vent et de flocons de neige. Chaque individu réagit différemment face aux températures froides et une bonne isolation thermique pour une personne ne le sera pas pour une autre.
Par exemple, le manque de circulation sanguine me procure une sensation de mains coupés. Cela m’invite à prendre deux paires de sous gants : une fine en soie ou laine mérinos et une plus épaisse. Le problème s’avère similaire aux pieds une fois en statique. À l’inverse, en plein effort, mon corps dégage beaucoup de transpiration si bien que je porte souvent qu’une première couche en laine mérinos. Je ne porte ainsi rarement de seconde douche (doudoune ou polaire) lors d’une rando en hiver.
Une règle perdure : le vent. La moindre partie de votre corps non protégée vous apportera une sensation de froid.

Petite astuce pour vos vêtements dans le sac à dos
Stockez vos vêtements de rechange (impératifs pour une nuit en tente ou en refuge) dans un sac étanche pour les préserver de l’humidité du sac à dos de rando.
Résumé des vêtements pour une randonnée en hiver conseillés
En quelques lignes pour les plus pressés, je synthétise l’ensemble de l’article. Vous aurez toutes les informations pour choisir votre tenue de randonnée en hiver. Gardez en tête que cela reste mon avis subjectif et je réutilise au maximum les vêtements utilisés en été.
Un tee-shirt manches longues en laine mérinos, densité au minimum 200g/m²
Une doudoune en plume, CUIN 800, 120g de garnissage. Éventuellement une doudoune synthétique avec isolant Primaloft, préférez densité de 100g/m²
Collant laine mérinos, densité au minimum 200g/m² avec un pantalon de randonnée au dessus voire un sur-pantalon qui doit recouvrir les chaussures
Prenez le même coupe-vent imperméable et respirant que celui utilisé en été. Pour plus de chaleur, misez sur la couche 2. Pour en savoie plus sur ma veste, mon avis sur la Patagonia Torrentshell 3.
Gants : avec isolant thermique et si possible imperméables.
Tour de cou chaud en laine mérinos.
Bonnet en laine mérinos.
En tige haute en cuir pour éviter la neige dans les chevilles ou alors chaussures de randonnée d’hiver plus dédiées.
Quelques rappels :
Mes expériences de randonnées en refuge, en bivouac sous la neige et le froid
Je bénéficie de multiples expériences en conditions neigeuses, froides et parfois glaciales. Elles me procurent une légitimité pour la rédaction de cet article et peuvent vous permettre d’éviter certaines erreurs.
Lors de randos à la journée, la préparation reste abordable, en revanche pour des aventures en ski de rando nordique avec une nuit en refuge non gardé ou en tente, prenez bien vos précautions. Pour préserver votre chaleur corporelle pendant la nuit, choisir un bon sac de couchage -15°C reste primordial.
J’imagine que vous arrivez pour la lecture de cet article avec l’idée de faire des randos cet hiver. Je vous propose de découvrir deux sports d’hiver qui mènent en pleine nature :
Conseils pour un équipement de rando en hiver
S’habiller chaudement comme un oignon, c’est à dire en trois couches, constitue le conseil de base. Gardez en tête ces deux définitions :
- Statique : le corps ne fournit plus d’effort et vous êtes en pause.
- Actif : le corps est en plein effort et dégage de la chaleur.
Garder la chaleur avec plusieurs couches de vêtements
Si vous optez pour de la laine merinos, prenez quelque chose ayant une densité d’au moins 200g/m², 260g/m² étant le plus chaud, plus épais mais plus cher également.
Quoiqu’il en soit, le sous-vêtement doit coller au corps pour apporter une bonne chaleur corporelle et évacuer l’humidité. Les mix laine merinos polyester représentent une alternative mais avec des étiquettes moins lisibles.
Je privilégie la doudoune, synthétique ou en plume, plutôt qu’un pull ou polaire en couche intermédiaire.
En synthétique, regardez bien l’isolant utilisé. La fibre PrimaLoft est répandu, de bonne qualité, cependant une densité de 60g/m² me semble juste pour une utilisation statique. Une densité 100g/m² plus lourde et épaise me semble préférable.
Pour ne pas avoir froid en randonnée, choisissez une doudoune en plume de bonne qualité (minimum CUIN 800 et 120g de plume). Sans ces deux critères, n’achetez pas, les doudounes en plume faiblement isolantes ornent les étales.
La doudoune synthétique reste intéressante car déperlante et ne craint pas l’humidité. Elle peut se superposer à la doudoune en plume, qui elle craint l’humidité.
Pour vous protéger du vent et de l’humidité extérieure, une veste de randonnée imperméable et respirante fait l’affaire.
Je conseille plutôt de s’isoler du froid par les couches intermédiaires. Une veste d’hiver lourde, épaisse et trop chaude peut manquer de respirabilité.


Pour appliquer cette règle des trois couches, je préconise plusieurs solutions à minima en position statique :
Cela reste des exemples que chaque personne adaptera à ses besoins. Personnellement en actif, je suis souvent en couche 1 et 3 voir couche 1 uniquement. En passif, avec le refroidissement progressif du corps, je finis par enfiler la couche 2.
Utiliser ses vêtements de manière polyvalente
Je fais en sorte d’utiliser les mêmes tenues de randonnée toute l’année. Ainsi j’étudie chaque achat de vêtement pour sa polyvalence. Ma doudoune me sert bien en été par des soirées fraîches au bivouac ou en haute montagne, qu’en hiver. Ma veste hardshell m’accompagne tout le temps. Et j’utilise mes sous-vêtemens en laine mérinos pour dormir la nuit et éviter de salir le sac de couchage.
Avoir chaud aux jambes
J’enfile souvent un collant thermique, de type laine mérinos (densité au minimum de 200gr/m²) avec par dessus un simple pantalon de randonnée, idéalement près du corps pour garder la chaleur.
Un collant qui recouvre les pieds, les protégera encore mieux du froid. En cas de vent ou de mauvaises conditions météo comme en Laponie, j’enfile un sur-pantalon épais et imperméable qui recouvre bien mes chaussures.
La plupart des personnes utilisent un pantalon de randonnée épais pour les activités hivernales en plus d’un sous-vêtement. Il offre moins de polyvalence qu’un simple pantalon de randonnée doublé d’un sur-pantalon si nécessaire. Les jambes nécessitent moins besoin de chaleur que le haut du corps.

Protéger les mains, la tête, le cou, les pieds et les fesses du froid
Adopter le système des 3 couches pour le haut et le bas du corps ne suffit pas pour lutter contre le froid. Il faut aussi considérer les extrémités du corps :
Le bonnet en laine ou le tour de cou doublé en polaire ou laine représentent les meilleures solutions. Certains préfèrent une doudoune à capuches.
Mettre la capuche de la veste imperméable par dessus améliore grandement l’isolation lors de votre rando.
En général, un tour de cou simple suffit, d’autant plus si vous avez une polaire ou une doudoune au cou rembourré.
Éventuellement, mettez un tour de cou en polaire en cas de conditions venteuses pour vous rassurer. Par exemple, en Laponie, j’ai toujours skié avec un tour de cou polaire jusqu’au nez pour cette raison.
Vous trouverez des tours de cou en laine mérinos, avec une densité autour de 260g/m² pour un maximum de chaleur.
Plusieurs choix s’offrent à vous : par exemple une paire en laine mérinos jusqu’à une densité de 260g/m² pour des gants uniques.
Sinon vous pouvez choisir de partir avec des sous gants en polaire utilisés en actif et une paire de gants en statiques. Vous choisirez des gants imperméables et chaudes, grâce notamment à l’isolant Primaloft. Les gants en plume restent fragiles par les nombreuses manipulations. Les moufles représentent également une solution au détriment de la maniabilité des doigts.
Protéger les pieds du froid s’avère crucial, car ils cotoient la neige au plus près.
Des chaussettes en laine mérinos vous apporteront de la chaleur, notamment avec un grammage à 260g/m².
Les chaussettes montantes limitent le contact de la neige avec la peau. Doubler une paire de sous-chaussettes avec une paire de chaussettes constitue une solution pour s’assurer d’une chaleur aux pieds.
Pour le pique-nique, je dois bien m’asseoir sur la neige sauf si je trouve une branche.
Ce seat pad convient à merveille pour m’asseoir bien au chaud !

Enfin, si vous craignez le vent et le froid par les yeux, n’hésitez pas à emporter une paire de lunettes qui couvre bien les yeux. Le masque de ski constitue une solution en cas d’une mauvaise météo : tempêtes, blizzard.
Humidité et températures négatives ne font pas bon ménage
Lors de basses températures, rangez les vêtements humides et au contact de votre peau (bonnet, gants, tours de cou) dans le sac à dos. Par exemple, en quelques minutes vos gants se retrouveront gelés et vous devrez les réchauffer plusieurs minutes pour les réchauffer de nouveau.
Isoler les pieds du froid lors de la rando

Garder les pieds au chaud lors de randonnées en hiver et sous la neige constitue une belle épreuve. J’utilise les mêmes chaussures toute l’année avec des inconvénients et des désavantages. Les miennes s’avèrent plutôt chaudes en été mais me protègent plus du froid en hiver. Leur forme laisse plus facilement passer la neige par dessus les tiges de chaussure.
Personnellement, je ne dispose pas de budget pour m’équiper d’une paire de chaussures pour l’hiver, plus isolantes et chaudes. Je ne m’avancerais pas sur les technologiques à plébisciter. Ces chaussures plus hautes limitent l’intrusion de la neige et s’accompagnent d’une membrane imperméable. Toutes les grandes marques vendent au moins une paire dédiée pour l’hiver. Pour ne pas les confondre avec les classiques, demandez bien “chaussures hiver” en magasin.
Si je devais affronter régulièrement, en statique, du froid, alors je m’équiperai. En compensation, introduire des semelles composées de chutes de laine merinos aide à garder les pieds plus longtemps au chaud.
Enfin, vous pouvez utiliser des guêtres pour éviter l’insertion de neige dans vos chaussures. Comptez-le comme du matériel supplémentaire à prendre. Dans mon cas, avec un bon collant et un pantalon de rando classique, je ne sens jamais la neige. Si besoin, j’enfile le sur pantalon.
Acheter au bon moment ses habits pour randonner en hiver
L’achat d’un habit de randonnée en hiver peut se révéler minutieux pour affronter sereinement la neige et des températures en dessous de 0°C. Comprendre les étiquettes des produits permet de recenser le matériel de bonne ou mauvaise qualité. Les soldes procurent des opportunités pour acheter des vêtements techniques de qualité d’ordinaire chers.
C’est ainsi que je dispose de cette doudoune en plume Cumulus Acomay pour 150€ au lieu de 200€ (prix de 2018).
J’ai acheté des sous-vêtements thermiques à -50% de leur prix d’origine. Avec l’inflation, je vous laisse imaginer le gain. Enfin si votre randonnée en hiver s’accompagne d’une nuit en refuge ou d’un bivouac, prévoyez une tenue d’hiver de rechange pour toutes les parties en contact avec le corps durant la marche. Quand un jeu de vêtements sèche, l’autre est porté. Et ainsi de suite.

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