Pédalez sur cet itinéraire vélo de 4 jours sur la ViaRhôna de Vienne à Bourg-Saint-Andeol

Vous souhaitez emmener votre famille à la découverte d’une véloroute facile avec des voies vertes et des voies partagées ? La ViaRhôna entre Vienne et Bourg-Saint-Andeol représente un itinéraire cyclo idéal pour débuter le cyclotouriste : plat et essentiellement en voie douce. Allez, enfilez votre casque, je vous emmène pour 4 jours de vélo.

La Via Rhôna ou EV17 constitue un grand itinéraire vélo européen et suit le fleuve du Rhône. Il chemine depuis Genève au bord du lac Léman en Suisse jusqu’à la mer Méditerranée dans le delta du Rhône et plus précisément le parc naturel régional de la Camargue.

Dans cet article, je tente de vous donner de l’inspiration pour entreprendre ce voyage à bicyclette, notamment en famille. Si vraiment, vous craignez de manquer de rythme, vous pouvez tout à fait prendre un vélo à assistance électrique (VAE). Le parcours vélo réserve un grand nombre d’hébergements mais par économie, j’ai dormi dans des campings.

Détails pratiques et carte de l’itinéraire de la ViaRhôna

Souvenez-vous en 2015, j’expérimentais un itinéraire à vélo en Finlande sur l’archipel de Turku. L’expérience s’était avérée concluante et j’avais envie de remettre ça pour apporter de la variété à mes randonnées, ski et raquettes. Il faut aussi le dire, le voyage en famille de Mme Oreille autour de Culoz, m’avait donné de belles idées. Je pars ainsi sur la ViaRhôna, entre Vienne et Bourg-Saint-Andeol, sur cet itinéraire cyclable. Comme son nom l’indique, il suit le cours du Rhône depuis Genève ou plutôt les bords du lac Léman en Suisse jusqu’à ses embouchures de la mer Méditerranée dans le delta du Rhône. Deux choix pour le terminus : Port-Saint-Louis-en-Rhône dans les Bouches-du-Rhône ou Grau-le-Roi près de Aigues-Mortes dans le Gard.

Mon premier voyage à vélo en France au départ de Vienne

Ces dernières années, de nombreux parcours pour cyclistes se sont développés et traduisent l’intérêt croissante pour les mobilités douces. Les voyageurs veulent de plus en plus respecter l’environnement, la nature et se déplacer par leurs propres moyens, ce qu’on appelle les mobilités douces. Pour ce périple, je dispose de 4 jours devant moi pour descendre le Rhône depuis Vienne en direction de la Provence tandis que je reviendrais en train depuis Pierrelatte et Montélimar.

Je n’ai absolument rien préparé si ce n’est que le jalonnement est réalisé jusqu’à Pont-Saint-Esprit dans le Gard (en 2016) et que la ligne de train TER Lyon – Marseille suit aussi le Rhône.

Le vélo se voit chargé d’un simple sac à dos et de 2 solides sangles. Le contenu du sac reste classique comme en randonnée : vêtements, nourriture et matériel de camping. Sur le dos, j’embarque une poche à eau qui peut aussi contenir de petites affires tandis que l’appareil photo est en bandoulière.

La véloroute EV17 un parcours avec des voies vertes et voies partagées le long du Rhône

11h25 à Vienne, je ferme la voiture et m’apprête à retrouver la piste cyclable le long de la Nationale 7. Bien que je sois venu à Vienne en voiture, la ville peut se rejoindre facilement en train, depuis Lyon, Valence, Avignon et Marseille.

Je ne vais pas vous le cacher, la ViaRhôna n’est pas un itinéraire sauvage même si la piste cyclable entre Vienne (38) et Bourg-Saint-Andeol est fort bien lotie en voies vertes. Cependant, les routes départementales et les voitures ne restent jamais loin, les industries non plus. Vous pourrez compter les barrages de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) franchis. Sans compter les centrales électriques à l’énergie nucléaire.

Le véritable intérêt de la ViaRhôna réside dans les villages traversés et le patrimoine qu’il contribue à préserver. Côté rive droite, les coteaux et les villages de caractère resserrés près du fleuve sont durablement installés dans le paysage. Côté rive gauche, ce sont les plaines, industries et villes étendues qui dominent.

Et entre les deux ?

Les digues qui encadrent le Rhône ont permis la construction de voies vertes pour 3 millions d’euros le kilomètre ainsi que l’éclosion d’espaces naturels. Les champs agricoles profitent de la qualité du sol avec d’immenses étendues d’arbres fruitiers, les cerisiers étant en floraison. Cependant, ce n’est pas sans impact sur l’écosystème des zones humides qui encadrent le Rhône. Je me suis longtemps posé la question du choix du bitume au lieu de mettre à minima des pistes forestières. En vrai, il s’agit d’ergonomie et de durabilité dans le temps, aussi contre intuitif que cela puisse être.

Ainsi au fil de l’avancée, le paysage se transforme doucement. Les vignes des célèbres côtes du Rhône s’exposent puisque la ViaRhôna entre Vienne et Condrieu sépare les deux villes de 13 kilomètres seulement. Le parc naturel régional du Pilat se voit effleuré, le massif du Vercors reste encore enneigé au printemps. Au loin les collines du Diois cachent le célèbre Mont Ventoux. Malgré tout, le parcours s’avère plat, les digues représentent les seules côtes à grimper.

Le véritable défi du parcours sur la ViaRhona réside dans le vent. Selon le sens choisi, vous rencontrerez quoiqu’il en soit du vent et possiblement le fameux Mistral. Je ne vous souhaite pas de l’affronter ni le « vent de pluie » comme m’a enseigné un ardéchois. Il vient à moi comme un terrible vent de face en rafales qui donne l’impression de pédaler beaucoup pour n’avancer que de quelques dizaines de mètres.

Comme si chaque mètre des digues devait se mériter.

Heureusement, le parcours sait varier les plaisirs et hors digue, le vent s’avérait moins gênant.

Le balisage se trouve de très bonne facture et même si des cartes sont distribuées dans les offices de tourisme, elles ne servent en réalité qu’à avoir une vue d’ensemble des étapes. Les panneaux d’indication sont clairs et l’ensemble du parcours jusqu’à Bourg-Saint-Andeol est soit en voie verte soit en voies partagées. Elles s’affrontent avec une circulation réduite de voitures ou sur le côté d’une route départementale.

Mon expérience sur cet itinéraire entre l’Isère, la Drôme et l’Ardèche

La découverte de charmants villages ardéchois constitue le plus grand plaisir que j’ai pris durant cette balade. Classés comme village de caractère, l’âme de Beauchastel, Rochemaure, Viviers pour ne citer que ceux-là, semblent être freinés par un développement économique à la vue d’infrastructures publiques à l’abandon. Valence constitue la seule ville traversée, dont l’autoroute du soleil A7 passe réellement à proximité du centre-ville. La ville n’incite que peu à une visite excepté au Champs de Mars d’où l’on peut voir la colline du château de Crussol en Ardèche, pile en face de l’autre côté du Rhône.

Bourg-Saint-Andeol marque (en 2016) la fin des voies aménagées, je me suis résolu à bifurquer en direction de Pierrelatte. De nos jours les cyclotouristes peuvent continuer vers Pont-Saint-Esprit et Avignon sur la piste dorénavant balisée. J’ai pris le train de retour vers Vienne avec un saut de puce à Montélimar. Je recommande une promenade dans la ville du nougat !

J’ai pédalé souvent seul sur le parcours en raison de mon voyage tôt en saison, au mois d’avril. Les campings s’avèrent pratiques pour recharger mon smartphone et prendre une douche, je n’avais pas encore de batterie externe. Les sites pour entreposer le campement restent rares et se limitent aux berges. Je ne conseille pas de tenter de camper en pleine nature, car vous serez toujours à la vue de maisons ou de routes. De toute façon, à cette période, aller en camping revient presque à faire du bivouac : j’étais le seul locataire à chaque fois.

Mon avis sur la ViaRhôna entre Vienne et Bourg-Saint-Andeol

Cette douce incursion vers les terres méridionales, qui plus est sur un parcours plat, confirme une passion naissante du voyage à vélo. Il permet de découvrir des territoires largement par l’agriculture, la culture, le patrimoine, les villages, les sites touristiques. Tandis que la randonnée pédestre aborde plus la nature sauvage et la montagne.

Je recommande la ViaRhôna pour tous ceux qui veulent faire du vélo sans s’organiser. Vous trouverez de nombreux hébergements : camping, chambres d’hôtes, restaurants, snacks et de magasins en village. Tout est formalisé dans des cartes ou guides que l’on peut acheter en office de tourisme. En revanche, ces dernières voient une plus grande fréquentation des voies cyclables, renseignez-vous s’il n’est pas besoin de réserver. Par exemple, en été, vous devrez réserver un emplacement vélo dans un train dédié pour. Plus de détails sur le site SNCF Connect.

Avec ces agences de voyage partenaires, enfilez le casque l’esprit tranquille ! Elles s’occupent de tout ! *

Mes conseils pour votre randonnée à vélo

Sur la ViaRhôna entre Lyon et Vienne, je recommande de prendre le train, au moins jusqu’à Givors. Entre Givors et Vienne, la section reste très fréquentée par les voitures. La Via Rhona offre l’avantage de traverser un riche patrimoine historique. Par exemple :

• La Via Rhona passe à Lyon en son coeur même. Profitez-en pour faire une visite de Lyon en week-end.
• Si vous disposez plus de temps, vous pouvez faire la ViaRhôna entre Vienne et Avignon pour 5 à 6 jours de vélo au même rythme que moi. Là également, profitez en pour découvrir Avignon à pied ou à vélo.
• Enfin, au départ d’Arles, vous affrontez la dernière partie de la voie cyclo en Camargue, soit au Grau-le-Roi ou alors à Port-Saint-Louis-du-Rhône. Je recommande vivement la première option, disons le moins industrielle. Visitez la Camargue à vélo en boucle pour parachever votre épopée.

Au moment où je remets au goût du jour cet article, je n’ai pas encore décris d’autres itinéraires cyclables sur plusieurs jours, je mettrais à jour cet article lorsque cela sera le cas :

• La ViaRhôna autour de Chanaz de gare à gare entre le Pont-de-Beauvoisin en Savoie et Seyssel dans l’Ain. Cette section constitue pour moi la plus belle avec les montagnes à proximité. Enfin, Chanaz se situe à proximité du lac du Bourget et ouvre au canal de Savières pour des activités nautiques.
• La ViaRhôna autour de Morestel en Isère au départ de Pont-de-Beauvoisin et Bourgoin-Jallieu. Nous avons ainsi découvert les étangs d’Arandon, les gorges de la Balme et Crémieu. La Voie verte des Balcons du Dauphiné de Cremieu Arandon permet de relier les deux villes en toute sécurité au lieu de routes très passantes.

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