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Faire du stop en Suède et Norvège

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Mis à jour le 20 janvier 2025

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Temps de lecture estimé : 4 minutes

Au sortir de mon trek en Laponie suédoise, je souhaitais me rendre en Norvège du Nord. Pour cela j’ai décidé d’expérimenter une nouvelle façon de voyager: faire du stop en Norvège et en Suède.


Les débuts

Plus jeune, j’avais toujours été impressionné par ceux qui faisaient du stop. Devant mon frère, relatant son tour de l’Irlande en auto-stop en 1999, ma réaction, comme tant d’autres fut la suivante:

Olalalal, quel truc de dingue !! Comment fais tu pour ci, pour cela ?.. olalla, faut avoir confiance et tout et tout. T’as pas peur d’arriver à la bourre et tout, de te faire massacrer ?

Mais voilà, l’idée était germée. Séduisante idée du vagabond allant de l’avant, cheveux au vent au hasard des lifts qui lui sont offerts.

Alors, à Gällivare après le trek sur la Padjelantaleden, hésitant entre le train et l’auto-stop, je me suis donné pour objectif d’au moins essayer d’arriver à Narvik en Norvège, 300 km plus au nord-ouest et un passage de frontière. Sans strictement aucune idée de comment cela allait se dérouler, je marchais le long de l’E45-E10 jusqu’à trouver un “spot” potable pour tendre le pouce. Et 20 minutes plus tard, paf, une voiture qui s’arrête.

Et ce fut le début de la fin. Pourtant quelques jours avant, j’avais déjà eu un aperçu du genre d’aventures possibles avec la visite impromptue du camp de protestations du peuple de Laponie à Kallak.

Hymne à l’improvisation, apologie de la totale désorganisation, rencontres de destins variés et d’expériences nouvelles et stimulantes. Impensable par la suite pour ce long voyage de 7 mois de me déplacer autrement qu’en auto-stop, hors conditions météorologiques mauvaises et routes vraiment paumées.

Je précise juste que l’auto-stop fut un moyen de rencontres des locaux avant tout, même si sa gratuité offre bien des avantages. Le site Hitchwiki aide bien à s’organiser un minimum.

Ok, mais en Norvège, l’auto-stop ça marche ?

Euh oui.

En faite, cela n’est pas bien compliqué. Il n’y a pas 36000 routes, les villes ne sont pas grandes et selon les norvégiens:

northern norwegians are more friendly than the southern ones

Donc, plutôt prompts à aider un pauv’ gus en l’embarquant dans sa voiture. Cependant, quelques règles de bon sens à observer:

  • être propre sur soi: pas de chapeau, casquette, ni lunettes de soleil et bien habillé même en tenue de baroudeur;
  • respecter les gens avant tout et s’adapter à leurs façons de faire, sans jugement. Savoir aussi poser ses limites;
  • faire un zoli sourire avec le pouce bien tendu (oui, ça muscle le bras) pour chaque passage de voiture;
  • avoir une idée des routes et des villes que vous êtes censés suivre pour pas embrouiller les conducteurs;
  • avoir sur soi de quoi manger et de quoi boire;
  • être patient.. oui, être éternellement patient.. et surtout y croire;
  • ne pas hésiter à effectuer des demandes actives dans les stations-services ou si vous sentez un bon feeling lors d’une conversation;
  • pancarte, pas pancarte ? Les deux marchent, pour ma part, sans pancarte.

Pour information, voici les trajets effectués en stop:

  • Gällivare – Narvik;
  • Narvik – Tromsø;
  • Tromsø – Stonglandet sur l’île Senja;
  • l’île Senja

Des trucs rigolos ?

Oh oui, quelques histoires rigolotes à raconter.

  • un type m’ayant pris vers l’île de Senja connaissait le type qui m’avait emmené à Tromsø quelques jours avant (preuve par la photo ^^). Ils jouaient au foot ensemble !
  • le premier lift tout confondu était un polonais parlant très peu l’anglais et a presque failli oublier de me déposer à Narvik ^^
  • une norvégienne soixantenaire et non anglophone, de son plein gré, m’offre d’abord son terrain pour planter la tente, puis finalement une chambre
  • un norvégien me fera une pancarte pour arriver plus rapidement à Tromsø sur la partie verso d’une petite annonce qu’il allait initialement agrafer sur un mur ^^
  • Apprendre des blagues norvégiennes:

Norway ? 9 months winter, 3 months skiing

Plus que des trucs rigolos, c’est surtout le sentiment d’être réellement en immersion, d’apprendre beaucoup sur un pays, sur les gens et que tout petit à petit, tout devient possible ! Si vous avez besoin d’autres informations sur comment faire du stop en Norvège, j’ai également un autre article à ce sujet dans les Vesteralen.

Honneur à ces gens qui ont filé un coup de main:

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Et puis, passer une frontière en stop, c’est pas la classe ? Les paysages sont très spectaculaires entre Kiruna en Suède et Narvik en Norvège. Des grandes plaines lapones aux forêts boréales en passant par les fjords norvégiens et les montagnes autour d’Abisko !

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J’adore les activités de plein air et ma passion pour le web dure depuis des années. Ce blog est le moyen parfait de transmettre mon leitmotiv : l’évasion de proximité en nature et si possible sans voiture !

10 réponses à “Faire du stop en Suède et Norvège”
  1. Avatar de Aurélien Desmars
    Aurélien Desmars

    Toujours aussi prenant.

    J’aime bcp tes photos d’autostoppeur, pleine de vie.

  2. Avatar de Gwen

    En hiver ça marche aussi 🙂
    Il faut juste prévoir des vêtements bien chauds pour les (rares) fois où les voitures ont l’air de ne pas vouloir s’arrêter !

    1. Avatar de Emmanuel

      c’est effectivement un “challenge” qui est tentant ^^

      1. Avatar de Anick-Marie

        J’ai d’ailleurs quelques articles sur l’auto-stop d’hiver et sa planification. Il y a bien sûr le défi du climat, mais surtout celui de la visibilité, vu la faible luminosité. C’est donc avant tout du stop de nuit, en pratique. 🙂

  3. Avatar de SisterOne
    SisterOne

    Naissance d’un auto-stoppeur ^^ (le troisième de la famille alors !)
    J’ai pratiqué aussi, sur de petites distances (la plus longue : 80 km, je suis une petite joueuse), c’était mon mode de déplacement privilégié quand je vadrouillais dans les Alpes.
    Et aussi : une fois avec ta nièce dans la poussette, sac à dos et de voyage en sus, entre La Baule et La Turballe, à cause d’un retard de train. C’était pas gagné : on me regardait comme une extra-terrestre, ce que je devais être en fait ^^ Par chance, un brave entrepreneur qui allait à Guérande a décidé de nous a emmener jusqu’à notre destination.

    1. Avatar de Emmanuel

      Purée, l’anecdote que tu me donnes la frangine ^^

  4. Avatar de Lucas
    Lucas

    Merci, cela me rappelle mon aller-retour au Cap Nord en stop et bateau en 1999 avec la frontière Norvège – Finlande si compliquée à atteindre, le réveil par un renne à deux pas de ma tente et le jour où j’ai été pris deux fois par le même type !

  5. Avatar de bronchain Damien
    bronchain Damien

    Moi jai intention de Faire Marseille – Helsinki en stop ? Est-ce faisable ?

    1. Avatar de Emmanuel

      Oui tout est faisable. Bien étudié les noeuds routiers, en passant par les villes baltes pour prendre le ferry, ça me semble accessible, oui !
      Avec de la patience

  6. Avatar de bronchain Damien
    bronchain Damien

    Dac Merci, et après je pense bien m’équiper pour faire du camping sauvage au 4 coin de la Finlande

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