Jeudi 30/06/2011

Carte

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Journal de bord

Je me réveille ce matin, avec en tête la rencontre effectuée la veille de français vieux « cons » en 4×4+caravane.

Pour faire simple, le mari, retraité, critiquait tout : « y a rien à faire », « vous avez raison, la bière y a que ça de bon dans ce pays » et « la roumanie est en avance, j’y suis allé y a 26 ans !! ».

Ses propos contradictoires m’ont passablement agacés. D’ailleurs ces citations reviendront régulièrement dans nos délires avec Toma.

Mais ce ne sont pas les premiers français qu’on croise, ça nous fait dire qu’on doit plus s’écarter des sentiers battus !!

Bon bref, aujourd’hui le choc ressenti la veille ne va pas s’atténuer. Déjà ça cogne sévère. Nous filons vers le lac Peïpous, pour marquer une pause à Alajõe.

Ok, la plage de sable blanc sur le lac et en bordure de forêt est magnifique, et on se croirait en mer. Mais le village me fait déprimer. Je ressens ici une profonde solitude et que la vie s’est arrêtée ou avance très lentement.

Il ne se passe rien, même dans le tout petit store, c’est triste et il fait lourd. Ce genre de lieux, c’est nouveau pour moi, je découvre. La Russie ne se situe qu’à quelques kilomètres (frontière sur le Lac), c’est sans doute une explication.

Nous continuons notre route peu rapidement, à 30kms/h par endroit pendant 10-15 minutes à cause de travaux, pour nous arrêter à Mustvee. C’est plus dynamique, mais je ressens encore cette impression de lenteur. Il faut garder en tête que la densité d’habitants en Estonie est une des plus faibles en Europe et ne comparer que ce qui est comparable. Nous ne sommes plus tout à fait dans le monde purement occidental.

Et pis enfin, je dois être dépaysé.

La tenancière du resto où l’on mange le midi me confirme la chaleur ressentie (25° selon elle le matin). Elle me confirme que dans le coin, les gens ne parlent pas anglais, mais souvent que le russe, mais elle par contre enchaine sur six langues, mais pas le français.

Sur la continuité de notre route, nous traversons Raja, ou les maisons au bord du lac se suivent et ne ressemblent pas ! Une autre différence à Raja, c’est que les maisons sont proches les unes des autres, à la manière d’un lotissement. Classiquement, tout est étalé, un village peut être très long. Plus bas, Kallaste se montre plus contrasté, à la fois russe et estonienne, des immeubles gris et ternes aux maisons chaleureuses et colorées.

Nous finissons notre journée à Tartu, la seconde ville du pays. Nous trouvons facilement une guesthouse  typique.

La ville se révèle être très jolie et une atmosphère plus bling-bling se fait ressentir (ouch, quel contraste).

Normal, Tartu, c’est la ville des étudiants !! Et évidemment, y a les filles qu’il faut. D’ailleurs, une de leurs activités favorites, ça serait de faire du shooting photo à plusieurs dans des poses légèrement non académiques !!

Enfin le soir, histoire d’évacuer les toxines, j’entreprends un footing à 22h30.. Pas besoin de frontal, il fait presque pas nuit !!!

Photos

Sur la route déserte menant à Alajõe, on croise ici et là des gens qui marchent au bord de la route !
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Les forêts sont omniprésentes en Estonie, mais plus au Nord du pays (là ou nous sommes).

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La plage d’Alajõe au bord du très très grand lac Peïpous, un des plus grands d’Europe. La frontière est aussi sur ce lac. Mais il y a un tel contraste avec le village !

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Une église à Raja. Les églises sont souvent bien mises en avant, comme un symbole de ce qu’il y a de plus beau à voir !

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Nous voilà revenu à une vie plus citadine à Tartu et devant la fontaine du baiser des étudiants

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L’hôtel de ville de la très jolie et petite ville de Tartu

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