Beijing marque le point de départ de notre périple en Chine.
Alors, après près de 10 heures de vol, nous débarquons à 5 heures du matin après n’avoir que peu dormi dans l’avion. Que nous réserve la capitale ? Quel choc culturel allons nous “subir” ? et quoi d’autre encore ?
C’est parti pour “un autre monde”.
Beijing, ville polluée … mais à la lumière tamisée
Oui, on a beau dire qu’il fait chaud et lourd à Beijing, le fait qu’il y ait le nuage de pollution protège des coups de soleil, même si par ailleurs la peau est assez “attaquée” par la lourdeur ambiante.
Par contre, pour peu que le soleil arrive à percer au moment du coucher de soleil, cela donne cette lumière tamisée:
Comme le montre la photo suivante, ce n’est pas une légende, la ville est polluée, le nuage de pollution est visible dès lors qu’on regarde en l’air:
Enfin pour couronner le tout, la pollution n’est non seulement visuelle mais aussi olfactive. Les premiers jours, une odeur “malsaine” se fait sentir puis disparaît par accoutumance.
Toutefois, l’air n’est pas irresponsable, la pollution à Pékin fait partie du voyage et est inévitable ! Cela n’empêche pas d’apprécier ce que l’on peut voir, entendre et ressentir.
Et d’ailleurs, des choses à voir à Pékin, ce n’est pas ce qui manque.
Les hutongs
Pékin a beau se développer à vitesse grand V, les quartiers traditionnels, les “hutongs” arrivent à garder leur place et font partie intégrante de la ville.
Il s’agit de quartiers “communautaires”, comme si nous étions en village. Des ruelles étroites, un “bordel” ambiant, une ambiance bonne enfant. Il est très facile de s’y perdre et c’est presque un plaisir !
On trouve de tout, tout fonctionne au troc, un ferrailleur ici, un ramasseur de déchets par là, un marchand ici, un coiffeur par là, un réparateur de vélos ici, des gens jouant aux cartes sur une table ne tenant même pas, ou encore un papy dormant torse nu sur son transat ! On voit de tout, et on pourrait qualifier ça de “bordel organisé”, car cela semble fonctionner !
Les hutongs sont majoritairement composées de bâtisses pas très hautes et généralement pourvues d’une cour intérieure à l’ancienne, comme c’était le cas dans notre hostel:
Idéal pour se reposer en étant quelque peu coupé du vacarme à l’extérieur !
La Cité Interdite
Que serait Pékin, sans la cité Interdite ? Berceau d’une des plus anciennes civilisations au monde, la Cité Interdite a longtemps été fermée aux étrangers. Maintenant les gens se rattrapent, surtout les chinois !
Alors je ne vais pas revenir sur les détails historiques, Wikipédia le fera très bien à ma place ! Juste que ce “truc” là a plusieurs siècles de vie derrière et que c’est en bon état !
Il est possible de découvrir cette architecture unique, composée de temples, de battisses diverses et variées, de parcs. C’est colossal à vrai dire, le nombre de pièces dépasse largement l’entendement au point qu’une journée de visite ne suffira pas pour les aficionados de l’Histoire.
Et toujours les mêmes couleurs qui reviennent: bleu, or et rouge cuivre:
Je reste intrigué de la préservation de cet endroit, quand pas très loin de là, se construisent des tours à la vite et des grues absolument partout !
Le temple du ciel
Ce jour là, nous nous sommes réveillés tardivement et ne savions pas trop quoi faire. En posant la question à Alice, informatrice touristique (j’y reviendrai dans un autre article), elle nous dit texto d’aller au temple du ciel et nous donne les moyens d’y aller en bus ! Écrit sur un bout de papier. En baroudeurs quoi. Sans carte, ni rien. Même pas peur. In da pocket !
Le temple du ciel est placé dans un grand parc, ce qui donne un peu d’air. De la verdure pour changer ce n’est pas trop mal. Les chinois essaient tant bien que mal de faire leur footing torse nu, malgré la lourdeur parfois -très- écrasante ! Puis en marchant, on arrive au temple, surplombant tout l’ensemble du parc:
Rien à dire, ils savent faire des temples les chinois. C’est beau ! Mais alors, c’est archi blindé !
Un peu plus loin, nous arrivons à la salle des prières pour la récolte:
Le temple des Lamas
Très facile d’accès par le métro circulaire 2 (arrêt yōnghégōng), le temple des Lamas est un haut lieu des fidèles bouddhistes, le Bouddha y est représenté sous plusieurs formes différentes. L’architecture reste la même, avec les mêmes couleurs dominantes, mais c’est toujours un régal:
Les fidèles y viennent en grand nombre pour y brûler de l’encens et c’est quelque peu gêné pour leur intimité que je “vole” cette photo:
Plusieurs salles composent le temple et une représente le Bouddha dans toute sa splendeur:
Le Palais d’été
Très pratique d’accès, via la ligne 4 du métro, le Palais d’été est une ballade bucolique au bord du lac Kunminghu, tout en étant culturellement aussi intéressante que les précédentes visites avec différents palais, un temple bouddhiste et des jardins. De quoi occuper une bonne journée. Mais alors, quel monde ! C’est une constante à Pékin, c’est méga blindé de partout !
Prévoir de bonnes bouteilles d’eau si vous y passez la journée, car la visite nécessite de bien marcher et aussi de grimper:
On retrouve toujours les mêmes couleurs: or, bleu et rouge cuivre, ce qui donne un certain charme aux toits “arrondis” (je ne connais pas la bonne expression):
Heureusement, au Palais d’été, les amateurs de paysages en ont aussi pour leur frais, les montagnes sont toutes proches:
Il fait bon se promener autour du lac, ce qui peut prendre 5 heures pour en faire le tour entier ! Air un peu plus sain et cadre bucolique ! Les chinois ne s’y trompent pas, ils viennent en masse faire une excursion en bateau.
Ailleurs à Pékin
Il y a plein d’autres chouettes endroits à voir, à commencer par la fameuse place Tian’anmen. Colossal, et soviétique. Malheureusement je n’ai pas de photos. Venez y à 5 heures du matin, vous comprendrez ce que c’est la foule à la chinoise !
Sinon, la rue Qianmen symbolisant le centre-ville est incontournable. Cet axe est piéton, méga blindé et méga bruyant ! Des vendeurs à la sauvette, aux chinois tentant de vous arnaquer, aux badauds vous prenant en photos, aux familles venant faire du shopping, c’est clairement le centre-ville, pile dans l’alignement de la Cité Interdite.
Diverses hutongs sont célèbres et valent certainement le coup, cependant, nous n’y sommes pas allés.
Le parc olympique est très chouette à voir, notamment pour le stade nautique le “Cube” ou encore le stade olympique, le nid d’oiseau:
Se repérer à Pékin n’est pas difficile. Les indications sont mentionnées en alphabet pinyin, qui est interprétable pour les “occidentaux”.
Emportez une carte de votre hôtel et laissez vous aller au hasard au gré des hutongs, des rues intéressantes. Pour revenir sur vos pas, chercher une station de métro ou encore rentrer en taxi en montrant la carte !
Quelques réflexions
- Toujours avoir de l’eau sur soi en été. Il fait lourd, chaud, et boire régulièrement et recommandé. Mais vous trouverez toujours de quoi en acheter, ou du coca ou autre.
- La foule est colossale, omniprésente. Le mot intimité ou solitude n’existe pas à Pékin. C’est à prendre en compte.
- Ne vous inquiétez pas, en été, vous suerez comme tout le monde, chinois compris. Tout le monde y passe !
- Prendre en compte que la ville est très grande, par conséquent, les déplacements sont très longs.
J’ai été époustouflé par la Cité Interdite lors d’un voyage à Pékin. C’est tellement grand et si préservé. Tu as l’impression que cela n’a pas bougé depuis des siècles. Et puis les chinois sont tellement sympas lorsqu’il s’agit de faire découvrir leur patrimoine.
Le temple du ciel reste de loin mon préféré !!