Après 4h30 interminables de trajet en bus pour 110 kilomètres entre Jajce et Sarajevo, me voilà rendu dans la capitale. On ne sait pas grand chose, si ce n’est que son nom évoque forcément le siège durant la guerre. Mais voilà, Sarajevo cache bien de belles choses à voir.

C’est parti pour un mélange de différentes religions, architecture entre l’austro-hongrois, yougoslave et l’ottoman, une nature toute proche et surtout une âme tellement paisible.

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Sarajevo, une succession de villages dans la capitale

Ce qui m’a frappé à Sarajevo, c’est que j’avais du mal à me croire réellement dans une ville. Excepté le centre ville rempli d’immeubles, les maisons étagées composent majoritairement le paysage de la capitale, entourée de plusieurs montagnes:
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Je sens ici, que les habitants se connaissent, se côtoient régulièrement comme dans les petits villages. Entre les conducteurs de voiture qui saluent un piéton, un habitant venant faire son marché et croisant un voisin, les copains qui se retrouvent à la terrasse de bar, les commerçants qui discutent entre eux, une atmosphère paisible est identifiable très rapidement. Sarajevo est une capitale de “paix”. De plus, les touristes sont encore assez rares.

Il est assez courant d’assister à ce genre de scènes en plein centre ville:

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Ou encore au fait que tout se fait à l’arrache, les voitures qui pétaradent au démarrage avec un carburateur mal réglé, la notion de parking en bataille/épi ou autre assez inexistant, les nombreux coups de klaxons pour des raisons inconnues. Un dernier exemple: des réparations de fortune menées directement sur le trottoir. Contact très facile avec la clientèle j’imagine !

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Malgré tout, on est bien en ville et utiliser les transports en commun est un jeu de piste ! Excepté les grosses stations, il n’y a pas d’aubette ! Alors, la solution consiste à repérer le “kiosque” le plus proche indiquant qu’un arrêt de bus est proche, de s’aider de son plan pas forcément très lisible et de prendre le bus qu’il faut ! Surtout ne pas hésiter à demander si la destination voulue est la bonne !

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Sarajevo, une capitale tournée vers l’Orient

Symbole de ce multiculturalisme, à Sarajevo, on trouve à même pas 2 kms de distance:

  • plusieurs mosquées, dont celle située dans la vieille ville ottomane:

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  •  une église orthodoxe en plein centre ville piéton, dans la partie plus austro-hongroise

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  •  une cathédrale catholique, elle aussi en plein coeur du centre ville piéton:

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  • et pour finir, une synagogue !

Néanmoins, le centre d’intérêt principal de Sarajevo est sa vieille ville ottomane qui vous transporte littéralement vers une autre culture. Elle est symbolisée par la place aux pigeons, qui porte bien son nom:

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La vieille ville ottomane, c’est principalement des petits  magasins ou une atmosphère bonne enfant règne et au risque de me répéter, tout le monde semble se connaître. Une sorte de bazar ou l’on trouve de tout.
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C’est l’endroit idéal pour tester le plat typique des Balkans, j’ai nommé le Ćevapi. Il s’agit en fait de boulettes de viande, servis avec du pain, des oignons et parfois des crudités. C’est très bien cuit, bon et assez bourratif. Je vous garantis que vous n’avez plus faim après, mais plutôt soif !

Malheureusement, je n’ai pas de photos, mais d’un autre plat, tout aussi renommé, à base de poulet servi aussi avec du pain:

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A Sarajevo, il ne faut pas hésiter à se laisser aller totalement au hasard, pour sortir du centre ville. L’architecture n’étant pas uniforme, on peut y avoir quelques tendances artistiques:
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ou encore de faire des rencontres au hasard des rues:
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Les habitants aiment sortir, être dehors (comme dans un petit village) et il suffit que la curiosité s’éveille en eux (et en vous aussi) pour qu’une discussion commence. Le contact est assez facile.

Par exemple, demander son chemin est un excellent moyen de constater leur volonté d’aider. Ils peuvent être capable de vous faire patienter 10 minutes afin de trouver quelqu’un parlant anglais pour vous renseigner !

N’oublions pas.

Derrière ce titre un peu mystérieux, je souhaite mettre l’accent sur le passé. Malgré l’atmosphère paisible, il est impératif de ne pas oublier ce qu’il s’est passé durant la guerre. Afin de mieux comprendre, je me suis rendu au musée historique de Bosnie-Herzégovine:

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Comme on peut l’imaginer, une large part est consacrée au Siège de la ville entre 1992 et 1995. Les photos sont crues, dures, réalistes ainsi que les textes restent factuels. Aucune convention de guerre ne fut respectée entre chaque camp, je vous laisse imaginer les atrocités.

On peut critiquer cette exposition, mais personnellement, ça m’aide à comprendre ce qu’il s’est passé et à voir comment les habitants s’en sont sortis et enfin d’espérer -vraiment-  que cela ne se reproduise pas. Si cela fait la même chose à tout visiteur du musée, c’est déjà ça de pris.

Ailleurs en Bosnie-Herzégovine

Si bien sur, visiter la capitale Sarajevo est indispensable pour tout voyageur en Bosnie-Herzégovine, je vous recommande également les destinations suivantes dans le pays:

  • Mostar avec sa vieille ville et son fameux pont. J’ai également été dans les environs à Počitelj et Blagaj
  • la campagne bosnienne avec Travnik et Jajce
  • les montagnes proches de Sarajevo: le massif de Bjelašnica

Quelques réflexions

  • Grand amateur de pain sont les habitants, à en juger le nombre impressionnant de boulangeries (Pekara)
  • Accueil excellent à l’hostel Travellers Home. Avec eux, aucun risque d’être déçu !
  • Un autre musée est intéressant: le musée de la ville, près du pont latin. Il y a aussi une visite guidée à pied gratuite.
  • Moins de bâtiments détruits en centre-ville, mais cela est moins vrai en périphérie (en direction de Mostar). Sur les collines, peu de maisons détruites, au contraire, c’est un déluge de couleurs.
  • Lors des trajets en bus, parfois le chauffeur s’arrête dans une ville, dit le nombre de minutes avant de repartir et tout le monde descend ! Sauf que moi, pas parler bosnien, donc je reste autour du bus ^^
  • La situation politique est compliquée. Officiellement, 1 seul pays, en réalité, 3 entités non reconnues en dehors du pays et à la gestion politique indépendante.