Tirer le bilan d’une année passée n’est d’habitude pas mon truc. D’ailleurs ce n’est pas vraiment un bilan mais plus une mise en perspective que j’ai envie de vous montrer.

2018, une année définitivement tournée autour de la nature, la montagne et le partage.

Cette année est celle de la confirmation. Les Alpes, ce chez moi que j’aurais de la misère à quitter. Ce chez moi qui autorise certains de mes amis à me définir plus savoyard que les savoyards eux-mêmes tant il devient difficile de me mettre en défaut sur ma connaissance de la culture locale.

Définitivement même Grenoble où je ne mets jamais les pieds sonne comme la grande ville, définitivement Lyon la mégalopole m’étouffe, définitivement j’aspire au calme, la tranquillité et enfin définitivement la montagne est ancrée profondément en moi.

Ce rêve de gosse finalement réalisé, cette chance que j’ai su crée et que je considère toujours.

année nature grimpe st alban année nature aiguilles arves année nature au pied du thabor année nature belledonne côté maurienne année nature tour angle est

Alors que cette année 2018 était partie pour se passer de manière classique avec le tryptique boulot-dodo-rando, ma saison agricole s’est vue raccourcie. L’occasion était trop belle pour ne pas profiter de ces moments libres pour m’adonner à mes passions. Alors que depuis quelques années la flamme pour le voyage semblait s’éteindre, elle s’est rallumée de façon surprenante avec ce périple à vélo vers Lisbonne, juste pour voir un ami. Une aventure solitaire mais tellement enrichissante qui en appelle d’autres.

Je rêve dorénavant de parcourir le Maghreb à vélo, de me rendre en Mongolie à vélo toujours puis d’y revenir en auto-stop pour ne pas prendre ce satané d’avion. Je suis à nouveau en piste pour un PVT au Canada. Avec un ami, nous avons esquissé l’idée de randonner en Ecosse ou Islande en hors piste. Enfin le dernier en date qui me fait brûler de désir: un raid à ski de randonnée nordique en Laponie. Peut-être dès ce printemps 2019 d’ailleurs.

Drôle de paradoxe n’est ce pas ? Les Alpes, mon chez moi mais l’aventure m’appelle.

année nature rocher santa cruz année nature mata nacional do urso année nature santa cruz année nature cyclotouristes année nature chevaux mauroux

Je me suis longtemps demandé: pourquoi ce désir d’aventure ?

Même si gagner sa vie est nécessaire, prendre des risques (calculés cela dit) au delà du voyage et explorer dans le sens le plus noble du terme est encore plus important à mes yeux. Il ne s’agit pas seulement d’une exploration extérieure mais vous en conviendrez, aussi intérieure. On estime souvent qu’on peut apprendre à travers les personnes que l’on rencontre, je pense aussi que l’on apprend avec la nature. En tout cas, je n’y peux rien, je suis bien plus attiré par les grands espaces le plus vide possible que la foule des grandes villes. Peut-être pour mieux savourer les moments passés avec les personnes que l’on rencontre ? Que cela soit en voyage ou dans la vie.

Cette année est celle où je me suis autorisé à lâcher prise et à me respecter. Arrêter d’attendre, de désirer, de vouloir gagner ma vie à tout prix pour plutôt m’écouter. Les photos parlent d’elles-mêmes, de ces moments de partage lors d’une randonnée dominicale pour décompresser de la semaine, d’une session grimpe pour s’entraider à trouver des voies de passage, d’un trek ou d’un tour à vélo pour renforcer une amitié, d’un bivouac pour construire le temps d’une soirée une petite communauté.

année nature alex véloannée nature direction col valmeinier

année nature P1010934année nature grimpe cols des prés année nature vercors sauvage année nature mont coche année nature bivouac granges joigny

Parlons en de ces photos. J’ai fini par bien prendre en main l’hybride Panasonic G80 avec 3 objectifs répondant à différents besoins: le transtandard estampillé PRO ouvrant à F/2.8 entre 12 et 40mm permet de faire un peu de tout à distance courte. C’est ce genre d’objectif que j’emporte en trek et en voyage. Je dispose aussi d’un 25mm ouvrant à F/1.4 pour du reportage, paysage et des photos de nuit à main levée et finalement d’un 45mm ouvrant à F/1.8 pour des photos à focale un peu plus longues et du portrait. Ces deux derniers me servent plus pour la vie de tous les jours, ou éventuellement en trek avec des amis.

A mon retour du Portugal, j’ai contacté un café voyageur pour leur proposer une exposition. J’ai envie à terme de réaliser des reportages photographiques avec le temps nécessaire de la préparation pour une photo parfaite, à titre personnel. Avec le temps, je deviens exigeant. Malgré tout je dois avouer que je suis fier de la réalisation technique des photos de cette sélection.

année nature bouquetins vercors

année nature carte randonnée

année nature grimpe st alban pieds

année nature grands moulins

Dans la vie, tout est vraiment possible. C’est vrai. Mais il faut y croire et ne jamais lâcher. Je crois toujours que lorsque l’on souhaite franchement quelque chose, on finit par l’obtenir. Mais aussi qu’il faut être patient et savoir l’attendre.

C’était mon leitmotiv pour 2018, il va rester le même pour 2019.