Gamin, je nourrissais des rêves.
Le temps a fait son office, certains de ces rêves ont été réalisés puis d’autres ont été mis en attente ou carrément oubliés faute de l’impossible. Enfouis dans l’esprit mais qui n’attendaient que l’opportunité se présente pour germer. Comme le concours de circonstances qui fait pousser une graine.
Il y a des choses qui me paraissent impossibles à l’heure actuelle mais que j’aimerais rendre possible. Inversement, j’ai rendu maintes choses possibles grâce à de multiples facteurs dont les concours de circonstances.
Comme pour une graine.
L’autre jour, un collègue, acteur et créateur de ses propres expériences me disait très justement:
Quand on veut quelque chose profondément, on peut l’avoir. Mais il faut savoir l’attendre
Alors je me suis dit que j’étais définitivement prêt à attendre ces choses, sans les forcer mais en ayant la pleine conscience de les accueillir lorsqu’elles arriveraient.
C’est précisément ce qui s’est passé pour cet Hiver dans les Alpes que j’aurai pu nommé saison 2, après un “Hiver dans les Alpes saison 1” qui vous paraîtra bien fadasse vis à vis de cette fabuleuse année. Cela fait plusieurs années que mon envie de découvrir la montagne dans le format hivernal grandissait et avec mon installation au pied des Alpes, j’ai enfin eu l’occasion de m’adonner aux divers loisirs.
L’année dernière avait été marquée par une virée en raquettes dans le Vercors ponctué par un bivouac hivernal inaugural. Ce qui était déjà pas mal en terme d’apprentissage. Mais cette année a été nettement plus intense et riche d’enseignement. Pêle mêle des expériences vécues avec saveur:
- un apprentissage accéléré du ski de randonnée alpin avec une superbe sortie dans le massif de la Lauzière
- une progression constante en ski alpin notamment hors des pistes, faute de me contenter des pistes devenues ennuyeuses
- des randonnées en raquettes dans des décors fabuleux et pétris de neige fraîche
- la découverte d’une discipline exigeante et méconnue en France: le ski de randonnée nordique
- le test grandeur nature d’une virée avec nuit en cabane dans le sud Vercors par -15°C
- et enfin un réveillon dans un gîte perdu dans les Ecrins
Cet hiver a aussi été l’occasion de prendre en main mon nouvel équipement photo. En effet après 5 ans de fidélité j’ai délaissé le compact expert Canon G1X pour un hybride 4/3 Panasonic G80 munis de deux objectifs m’offrant une bonne polyvalence en terme d’utilisation. Malgré plusieurs mois de pratique, la prise en mains de ce nouvel appareil n’est pas encore acquise. La technicité est encore perfectible, le nettoyage du capteur complet est à réaliser (regardez bien les tâches sur les photos) et je jauge bien les progrès à réaliser ce qui est encourageant ainsi que je recherche de nouveaux cadrages.
Souvenez-vous, l’année dernière toujours dans cet article sur la randonnée en raquettes dans le Vercors, j’évoquais ce fait
Mais aussi plus le temps passe, plus je me prends à aimer partager ce qui est un changement majeur
1 an plus tard, j’éprouve de plus en plus le besoin de partager sur le moment ce qu’il se passe. M’aventurer seul ne m’intéresse plus guère et ce n’est pas mon périple cafardeux en Ecosse qui dira le contraire. Encore une fois, même si cela ne se voit pas forcément sur le blog, je le remarque au travers de mon ressenti sur les photos ou désormais un paysage sans être humain sur la photo me paraît bien morne. Il m’est nécessaire de raconter une histoire avec un être humain dedans.
Le partage.
C’est aussi ce dilemme qui me taraude quand je commence à rêver de nouveaux projets et dont je sais qu’il sera difficile d’associer mon entourage. A votre avis, est-ce que l’idée de skier dans le wilderness de la Laponie sur plusieurs jours avec du matériel technique à acheter, un engagement physique à appliquer et une préparation minutieuse à effectuer risque d’attirer les foules ?
Et bien, il se pourrait que pour le moment je n’arrive pas à trancher. Mais je continue de rêver, ça me transcende.
On verra bien dans le bilan de la saison 3 d’un Hiver dans les Alpes.
Si j’y suis encore, ma place est précaire, au delà de la semaine je ne connais pas mon avenir.
En attendant, place aux photos dans le désordre artistique le plus complet.
Bel article Manu. Comme l’a dit Eleanor Roosevelt, “the future belongs to those who believe in the beauty of their dreams”. Je ne peux pas oublier mes rêves; c’est ce qui me fait avancer. À mon avis, même si leur réalisation est très incertaine, le simple fait de vivre pour ses rêves apporte une motivation, un bien-être qui se répercute sur la vie de tous les jours.
J’ai moi aussi aimé partagé ces vertigineux moments avec toi =) Des supers souvenirs. Mais j’aime également malgré tout partir seul. J’aime le silence et, plus que l’humain, je voudrai me rapprocher de la nature, des animaux. Une étape pas facile qui va me demander beaucoup de patience aussi ^_^
Je suis partant pour la Laponie, et tu le sais. Ça devra juste attendre que j’améliore un peu ma situation financière. Et définitivement, il faudra qu’on s’entraine à la construction d’igloos et d’abris neige!
Merci de ton passage par ici mec 🙂
Le Chris Mc Candless qui régnait profondément en moi il y a quelques années doit s’être assagi, il a ré-découvert la beauté humaine et préfère en profiter 🙂
Bel article Manu. Bel hiver et bel avenir. La vie telle que tu l’aimes depuis toujours au final. Soit fort et continues cette belle épopée !
Mec, cela fait un bail que l’on ne s’est pas vu et je te retourne le qualificatif: sois fort. Surtout en ce moment. A bientôt.