Vouloir aller en Bosnie-Herzégovine c’est bien, mais profiter un peu plus d’une Croatie au tourisme bien développé n’est pas mal non plus comme approche en douceur. C’est donc motorisé et avec ma famille que nous descendons tranquillement la côte de la Croatie et son arrière pays dont leur beauté est souvent mise en avant.

De surcroît, des joyaux architecturaux classés à l’UNESCO sont sur notre chemin. Merci au type du camping pour les renseignements.

C’est parti pour du 100% tourisme !

Sur la route de la côte.

Nous quittons les lacs de Plitvice en direction de Šibenik, sur la côte. Cela dit, les paysages entrevus sur la route sont bien beaux ! Je m’explique, c’est très vert, assez montagneux, les routes sont assez désertes et traversent de nombreuses grandes plaines avec au fond les montagnes dépouillées et arides:

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Nous traversons de nombreux villages authentiques, celle d’une Croatie pas forcément mentionnée dans les guides et dans les têtes des gens. Il s’agit là d’une première approche avant la Bosnie-Herzégovine. Nous sommes encore dans une Europe Occidentale mais pour laquelle le système D marche encore, enfin du moins dans l’arrière pays.

En effet, la Croatie fut aussi concernée par la guerre. Ce n’est donc pas si étonnant d’observer sur la route de nombreux cimetières et parfois des maisons détruites et laissées à l’abandon.

Le passage sur Krbavsko Polje nous incitera à une belle séance de contemplation et qui donne envie de s’y arrêter pour respirer l’air pur:
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Le reste de la route est tout aussi belle et une fois passée la chaîne de montagnes Paklenica, le paysage change de tout au tout: de la verdure à l’aridité. Šibenik se rapproche.

Šibenik, un air d’Italie

Une fois l’agacement du parking à 3€ l’heure passée, la balade dans la vieille ville de Šibenik se déroule paisiblement. Un air italien est facilement identifiable, via l’observation de la population, le linge séchant dehors, les ruelles étroites, l’architecture des bâtisses. C’est très beau, mais j’ai du mal à me croire en Croatie, réellement.
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L’attraction phare de la vieille ville est la cathédrale Saint Jacques, classée à l’UNESCO:
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La cathédrale donne sur la place centrale, véritable lieu de vie de la vieille ville, avec ses terrasses de café-restaurant, le linge qui pendouille. On entend même les conversations qui résonnent en dehors des fenêtres:

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Cela dit, Šibenik, ce n’est pas seulement sa vieille ville. Sortie du centre, on y trouve une ville touchée en partie par la guerre et des zones industrielles. Ca permet de compléter un peu le paysage ! Nous partons maintenant en direction de Trogir, en longeant la côte dalmate.

Primošten

La cote dalmate, c’est bien joli, mais voilà: c’est réservé aux riches. Belles maisons toutes neuves, belles voitures, je ne me sens absolument pas dépaysé dans cette partie du pays. Cependant, il suffit d’un petit arrêt à Primošten pour me convaincre que quelques villages valent le détour.

Je m’explique: on se promène dans la vieille ville en colline en rasant les jardins desquels les habitants s’occupent. C’est le moment de sortir quelques “Dobar Dan” pour voir leur réaction ! Quelques retours sans plus de conversation. Les visages sont plus typés, plus marqués par le temps.

Le village, en dehors de sa beauté intrinsèque a su conservé une part d’authenticité:

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Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, l’église domine le village.

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Les bâtisses sont bien conservées et l’on s’y sent bien que c’est le moment de goûter un peu à l’eau de la Mer Adriatique. Alors est-elle froide ?

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Sur la plage de galets sur laquelle marcher pieds nus est un plaisir ou un calvaire, on oublie rapidement une fraîcheur relative de l’eau. Les températures sont déjà très clémentes pour une fin de mois d’avril.

Une nuit à proximité de Trogir

Point final de notre journée sur la côte croate, Trogir. Une heure tardive d’arrivée et la fatigue auront raison de notre volonté de promenade dans la vieille ville classée à l’UNESCO (encore un..). Cela dit, je ne m’en offusque pas, à force de voir des villages “typiques” ils se ressemblent tous à la fin.

Néanmoins le camping est agréable est tout proche de la mer:

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En observant au loin les îles, un léger nuage de brume se fait remarquer sous les couleurs orangées du ciel:
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J’oubliais de préciser que tout le long de notre parcours sur la côte croate, nous n’aurons cesse de voir des îles perdues (ou moins) au loin et plus ou moins montagneuses.

La nuit tombe rapidement vers les 20 heures et rapidement les lumières des villages se projettent dans l’eau:
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Après deux journées “touristiques” en Croatie, cap au Nord le lendemain en direction de contrées moins occidentales: La Bosnie-Herzégovine. En me renseignant sur le meilleur itinéraire à prendre pour se rendre à Mostar, la réceptionniste du camping m’indique qu’il faut 5 heures de route. Ouch, pour 250 kms, ça fait beaucoup ! Et la solution de couper par des routes alternatives et plus directes n’est pas recommandée !

La suite dans un prochain article.

Quelques réflexions

  • J’aime bien prononcer quelques mots dans la langue locale. Pour dire bonjour, c’est Dobar Dan. Pour dire merci, c’est Hvala. J’ai remarqué deux façons de prononcer merci: un qui dit bien vaala et un autre autre disant vaalé.
  • Deux journées pleines en Croatie auront suffit de me convaincre que passer ses vacances dans ce pays est cher. La nourriture est au même prix qu’en France et les hébergements, parfois plus chers. Tout est payant. Le pays du “tourisme”.